Alan Roura est un marin précoce. Après une enfance passée sur les flots, sur le Lac Léman puis au gré de onze années de voyage autour du monde, à la voile et en famille, il participe à sa première grande course à tout juste 20 ans.
Mini Transat, Route du Rhum, Transat Jacques Vabre… Alan touche à (presque) tout et fait rapidement ses gammes en course au large. Avant de s’attaquer au Graal de la discipline : le Vendée Globe 2016, qu’il termine en 12ème position, devenant ainsi le plus jeune skipper de l’histoire à terminer la course, à 23 ans seulement.
Quatre ans plus tard, il est de nouveau benjamin au départ de la neuvième édition, qu’il termine 17ème. Pas épargné par les soucis techniques, il boucle néanmoins son deuxième tour du monde en solitaire consécutif, après 95 jours de course dans la douleur, mais riches de leçons en vue d’une troisième participation, déjà en gestation.
À 29 ans, double finisher de lʼ« Everest des mers » et détenteur du record de l’Atlantique nord, le Genevois voit désormais encore plus grand. Fort de son expérience et d’une nouvelle maturité, le Suisse acquiert le dernier IMOCA né Hugo Boss, un 60 pieds innovant qui se caractérise par son cockpit très fermé. Alan Roura, rejoint par l'horloger Hublot et par la banque Bonhôte, aspire désormais à jouer parmi les favoris.
Après une saison 2023 majoritairement en double, Alan dresse un bilan plutôt mitigé : malgré des entraînements intenses en Bretagne et au Portugal, les résultats en course n'ont pas toujours répondu aux attentes du duo suisse. La Transat Jacques Vabre a été un temps fort, malgré la perte de places au classement final et en solo sur le Retour à La Base, quelques avaries ont entravé ses performances, mais il a tiré des enseignements importants pour la saison suivante.
Après le Retour à La Base, dernière course de la saison, Alan Roura annonce des modifications importantes sur l'IMOCA, pour être plus performant la saison suivante, année du Vendée Globe.