MERMOD ANTOINE   IMOCA   119

Cette semaine, Yves Auvinet, Président de la SAEM Vendée, la société organisatrice du Vendée Globe, a annoncé qu’il y aura 34 places (et non pas 30) au départ de la prochaine édition du Vendée Gobe, le 8 novembre 2020. Président de l’IMOCA, Antoine Mermod commente cette décision qui réjouit les marins et illustre la bonne dynamique de la classe.

Antoine, comment avez-vous réagi à l’annonce du Vendée Globe ?

« Avec satisfaction. C’était un souhait de la classe d’ouvrir le nombre de places au Vendée Globe 2020 à plus de 30 IMOCA. Cela fait trois ans que nous travaillons main dans la main avec la SAEM Vendée et ses partenaires, qui sont les seuls décisionnaires pour trancher ces questions qui impliquent diverses entités. Nous sommes contents que tous ces acteurs aient écouté et pris en compte cette problématique du nombre de places qui inquiétait certains concurrents. Le Vendée Globe est un rêve pour beaucoup de skippers. Avec leurs équipes et leurs partenaires, ils s’engagent fortement. Dans ce contexte, le fait d’avoir quatre marins de plus au départ est une très bonne chose. Du point de vue de la classe, cette ouverture à 34 bateaux est une excellente nouvelle. Elle répond aux craintes de coureurs et démontre la bonne collaboration entre l’IMOCA et la SAEM Vendée. » 

Peut-on assurer, suite à cette décision, qu’aucun projet ne restera à quai ?

« Non. Le chiffre de 34 est plus en adéquation avec le nombre de teams qui postulent pour être au départ. Cela permet à des marins portant des projets lancer plus tardivement de travailler avec plus de sérénité. Mais le processus de sélection reste inchangé. Etre au départ n’est jamais acquis d’emblée ! Comme pour la Coupe du Monde de football ou les Jeux Olympiques, il faut décrocher son ticket pour participer. »

A combien estimez-vous le nombre de candidats au Vendée Globe 2020 ?

« Entre 32 et 36. Il y aura 30 bateaux au départ de la Transat Jacques Vabre fin octobre, auxquels il faut ajouter deux futurs bateaux neufs (CORUM L’Epargne de Nicolas Troussel et L’Occitane d’Armel Tripon) et quelques autres projets. »

Le fait de devoir augmenter le nombre de places pour le Vendée Globe démontre la belle dynamique de la classe…

« C’est effectivement bon signe, cela illustre l’attractivité du Vendée Globe, de la classe IMOCA et de son Championnat. Nous n’avions pas imaginé un tel succès quand nous avons lancé les Globe Series. C’est intéressant car l’IMOCA attire des projets de très haut niveau, mais aussi d’autres qui sont intermédiaires et plus petits. Tout le monde y trouve son compte. Il y a de la diversité et de la qualité à tous les niveaux de jeu. »