Skipper Clément Giraud   Imoca Vers Un Monde Sans Sida   VALS 2020  Vincent Olivaud HD 54

14e de la flotte de la Vendée – Arctique – Les Sables d’Olonne, Clément Giraud progresse bord après bord dans la maîtrise de Vers un monde sans Sida, le bateau prêté par Erik Nigon.

Comment se passe ton aventure vers le cercle arctique après 4 jours de mer ?
« Ça va nickel. J’avance dans 30 nœuds, je suis en train de passer la petite dépression. D’ici midi, on va passer dans l’autre sens, ça va relativement vite. Les nuits ont été agitées depuis le départ. Hier j’ai eu de la molle, il a fallu que trouve les boutons du bateau. Je me suis fait une petite frayeur hier en cherchant à passer près des côtes de l’Irlande pour profiter d’un trou de souris. J’ai tenté, c’est passé. Le vent est monté après la pointe ouest de l’Irlande, j’étais au près et j’avais bien tout matossé. Je suis bien en forme, malgré les problèmes de pilote automatique la nuit passée ».

Comment trouves-tu ton bateau, dans les grosses conditions qui vous accompagnent le plus souvent ?
« Vers un monde sans Sida se comporte assez bien depuis le début. Ce qui est dur, sur ce bateau, c’est que tu es obligé de taper dedans : il ne va pas vite tout seul. Tout se fait tout en puissance. Tu es obligé de t’engager physiquement pour le faire avancer, d’y mettre beaucoup d’effort. Prendre un ris ou renvoyer de la toile, c’est une aventure. Les moments de siestes sont rares. Il faut s’accrocher, ballaster, « déballaster » en permanence. Mais globalement, Vers un monde sans Sida se comporte bien, et il est heureux dans la brise. Je commence à prendre mes marques. Je travaille au feeling, je n’ai pas fait encore de grosses boulettes.  Merci à Kito de m’avoir donné pas mal d’infos ! »

Physiquement, comment te sens tu ?  
« Je viens de passer quatre jours entiers à la salle de sport, et je me sens prêt à y rester dix jours de plus, et avec plaisir en plus ! Physiquement, les deux premières journées ont été compliquées, parce que je n’ai pas trop fait de sport pendant le temps de préparation : j’ai passé deux mois au chantier, à préparer le bateau. Je remercie d’ailleurs tout l’équipe pour tout le travail qui a été fait ! ».