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Ce mardi 12 novembre, à 18h 28mn 30s (heure française), Alan Roura et Sébastien Audigane ont franchi la ligne d’arrivée de la 14e édition de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre en 21e position de la catégorie IMOCA.

Le duo aura mis 16 jours 5h 13mn et 30s pour parcourir les 4 350 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 11,18 nœuds, mais il a réellement parcouru 4 752,97 à 12,21 nœuds. Son écart au premier Apivia est de 2j 17h 5mn 30s.

La Route du café 2019 n’aura pas souri à La Fabrique qui n’est certainement pas à sa place en 21e position. Partis plein ouest au moment du grand choix tactique à faire sitôt la pointe de Bretagne doublée, Alan Roura et Sébastien Audigane ne sont jamais parvenus à se refaire la cerise, exactement comme Stéphane Le Diraison et François Guiffant sur leur Time For Océans. La remontée est toujours très compliquée quand l’écart avec le groupe de tête avoisine les 500 milles au large des Canaries ! Alan et Sébastien se sont accrochés et ont bataillé avec leur petit groupe de 5 bateaux. Englués un peu plus que les autres dans le Pot-au-noir, La Fabrique ressort du marasme équatorial avec du retard, que jamais il ne parviendra à combler.

Alan Roura : "On fera plus souvent 21e, il y a du monde ! Ca fait du bien d’arriver !

On est frustrés et déçus mais en même temps l’océan nous a laissé passer, on est content d’être avec vous, avec une caïpi et un bol de fruits.

On s’est battu, on n’a jamais lâché, on n’a pas eu de chance, ça arrive à tout le monde, quand on voit le classement de la flotte, il y a un peu de tout. En tout cas, j’ai pris énormément de plaisir à naviguer avec Seb, c’est quand la prochaine ?"

Sébastien : "On n’est pas vraiment partis à l’ouest, c’est peut-être ça le gros problème. On a pris une option médiane, qui n’était pas forcément très judicieuse, après on s’est bien rattrapé sur un groupe de bateau qui avait la même vitesse. Le Pot-au-noir a été décisif quand même pour le petit groupe avec qui on était…"

Alan :"Le pot au noir était dur. On a pris un orage, la foudre tombait au cul du bateau, on était bien dedans et on avait recollé, car Charal était à 240 milles alors que quelques jours avant il était à 600 milles. Le peloton était à 80 milles devant, tout était encore possible. Ils ont eu une risée, et ils sont partis, Manu était juste à côté de nous, il est parti ! On est heureux d’être ici au Brésil !"