Capture d’écran 2020 07 08 à 07.17.11

Aux deux extrémités du classement : Jérémie Beyou relatait ce matin les difficultés de la course et Arnaud Boissières, dans un message envoyé du bord, se réjouissait du retour du soleil....

Jérémie Beyou, Charal

« C’est dur parce qu’à chaque fois que je suis devant, le vent mollit. Forcément je m’arrête et les autres en profitent pour abattre ou lofer derrière moi et je me fais dépasser. Hier soir, c’était carrément le regroupement général. Sur l’écran de mon ordinateur, on était 10 bateaux agglutinés.  Alors la bagarre est sympa, c’est sûr, mais j’ai bien peur que tout ça ne serve pas à grand chose au regard des conditions qu’on va avoir à la bouée Gallimard qui est placée pile sur la dorsale »
« Tout ça, c’est le principe d’une course à la voile : on sait que tout peut arriver et que tout peut être remis en cause, mais là à chaque fois, ça recommence. C’est très caractéristique de cette course. Le problème, c’est que la bouée est sur une zone sans vent, sur le dernier tronçon, les derniers feront une route plus directe et vont revenir sur nous.  Dans les conditions, que nous avons en ce moment, vent de travers, on ne peut pas dormir. Le vent est hyper changeant, il y a une mer de face pas agréable du tout, il ne faut pas lâcher ne serait-ce que 10 minutes. Il faut bouger les voiles en permanence, régler l’équilibre du bateau. La course est vraiment intense. Ça remet les idées au clair ! Les habitudes du confinement derrière la télé et sur le canapé, ça change ! Le bateau tape on a une petite houle et un méchant clapot de face, on a du mal à relancer le bateau, on est à 80% de la polaire ».

 

 Arnaud Boissières, La Mie Câline – Artisans Artipôle

 "Vers Gallimard !
 Après le virement de bord tonique avant la nuit (car oui on a retrouvé de vraies nuits), nous voila en direction direct de Gallimard , à moins de 400 milles. Les quelques heures qui ont suivi le virement de bord ont été désagréables : mer croisée, grain pluie, bref la vie de marin! (il parait).

Ma souris a rendue l 'âme :(elle avait deux ans ) , mais j’avais sa petite soeur dans un sac bien rangé. Elle a eu marre de cette vie peut être ; elle aurait pu avoir un destin complètement différent, au chaud dans un bureau qui brille, dans des mains fines plutôt que des mains salées et chargées de corne !

Quant au réseau téléphonique, on a beau avoir la 8G , c'est toujours en dérangement dès que les vagues s 'en mêlent un peu. Désolé pour ce matin, j 'entendais a l'autre bout du fil le bruit d’une station de métro. 
Le soleil est revenu ! Une sacré bonne nouvelle. Il est 16H00 est je n’ai pas encore fait le repas de midi ! Donc à table (penchée car on est bien penchés) : poisson sauce  hollandaise et cappuccino. On file taquiner le peloton car « everything is possible ». Les vitesses sont de plus en plus instables dans le groupe de devant.
 Je fais gaffe à mon fier navire que j’aime tant, car il aura peu de repos avant le grand saut de Novembre. 
 Bon dimanche à tous ensoleillé !