Barcelona World Race: Le Horn pour Renault Captur, le Nord pour Cheminées Poujoulat
- Approche du cap Horn difficile dans des vents tempétueux pour Renault Captur
- Cheminées Poujoulat en passe de franchir l’équateur (vers 23h TU, ce soir)
- We Are Water et One Planet Ocean & Pharmaton au coude-à-coude
Le Pacifique n’aura pas été tendre et ne leur offre pas une approche du cap Horn des plus faciles. Si le célèbre rocher a montré un visage conciliant avec leurs prédécesseurs qui l’ont tous salué dans des conditions plutôt clémentes, l’histoire n’est pas du tout la même pour Renault Captur, 6è bateau de la Barcelona Word Race. Jörg Riechers et Sébastien Audigane se préparent à faire leurs adieux au Grand Sud au rythme d’une tempête australe qui promet de les mettre à rude épreuve à l’approche de ce passage délicat, à l’extrémité sud de la Terre de Feu, où il sont attendus demain à partir de 6h TU (7h, en France, 3h au Chili)
Un Horn « corsé » en guise d’anniversaire
Le duo germano-français se prépare à un passage corsé du célèbre « cap Dur ». Une course poursuite est engagée avec un système dépressionnaire pouvant lever des vents de 45-50 nœuds, mais que le tandem espère précéder à l’heure d’embouquer le canal de Drake. Pour autant, ce sont en bons marins que Sébastien Audigane et Jörg Riechers abordent ce dernier run, et les 200 derniers milles qu’il leur reste à parcourir sur ces eaux tourmentées du Pacifique. Et c’est non sans soulagement qu’ils quitteront ensuite ces contrées hostiles qui ne les ont pas ménagés. Si pour Sébastien Audigane, qui fête ce lundi son 47è anniversaire, ce nouveau cap Horn sera son quatrième, en revanche pour Jörg Riechers, ce sera une grande première. Un passage initiatique, qui apportera bientôt au skipper allemand, sur la route retour vers Barcelone, la satisfaction d’avoir paré ce phare du bout du monde dans des conditions qui forgent sa légende.
En Atlantique, changement de décor dans des conditions beaucoup plus propices à la régate. Pour l’heure, elles font en tout cas le bonheur de We Are Wateret One Planet, One Ocean & Pharmaton qui ont entamé leur remontée vers le nord en mode match-racing. 15 petits milles séparent ces deux équipages, qui doublent actuellement les Falklands par l’est. Revenus en force sur Bruno et Willy Garcia, Aleix Gelabert et Didac Costa continuent, pied au plancher, de tirer le meilleur du doyen de la flotte. Cet après-midi, ils sont les plus rapides. A plus de 18 nœuds, ils progressent plus de 2 nœuds plus vite que leurs prédécesseurs au classement.
Pot au noir ou pot aux roses ?
Plus au nord, GAES Centros Auditivos et Neutrogenadoivent encore prendre leur mal en patience avant d’attraper le régime d’alizés qui propulse Cheminées Poujoulat vers l’équateur. En route directe, à moins de 80 milles de la ligne imaginaire qui coupe le globe en deux, Bernard Stamm et Jean Le Cam filent bon train. A quelques heures de faire leur retour dans l’hémisphère nord, ils commencent à peine à ralentir en direction de la zone de convergence intertropicale, positionnée plus sud et réputée moins active à cette époque de l’année. Ils se préparent à traverser le Pot au noir qui pourrait se révéler pavé de roses pour les conduire rapidement dans le régime d’alizés du nord. Pour autant, après huit semaines de course dans le sud, pas question de baisser la garde, comme l’explique le skipper suisse dans un message : « Nous avons beaucoup d'avance, mais nous ne nous déconcentrons pas. Devant nous, il y a encore quelques zones de blocage potentiel et un ennui mécanique est plus vite arrivé qu'on le pense. Donc vigilance, la route est encore longue… »
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