200619 RIOU polaRYSE IMOCA 4528

« J’ai retrouvé Jérémie hier soir, d’abord à l’AIS (système d’identification automatique) et de visu cette nuit, ça bataille, ça bataille, j’ai vraiment l’impression de faire une étape de la Solitaire en format XXL ! » confiait Charlie Dalin (Apivia) ce matin à la vacation de 5h.

A moins de 300 milles de la bouée CIO-UNESCO, dans une zone beaucoup moins ventée (nord-est pour 6 nœuds) les deux hommes de tête se marquent, manœuvres, règlent dans une ambiance frisquette et sous un ciel qui ne connaît presque pas la nuit…

Négocier la dorsale

Bonnets, sous-couches et polaires de rigueur sur la Vendée-Arctique-Les Sables d’Olonne ! Grimper en latitude est forcément synonyme de grand frais, mais également de jour quasi permanent. « C’est plus agréable d’avoir des nuits plus courtes, manœuvrer de jour c’est quand même plus facile, mais c’est une drôle d’impression : on dirait qu’on a projecteur sur nous » confiait tôt ce matin Arnaud Boissières (La Mie Câline – Artisans Artipôle), bonnet vissé sur la tête, bienheureux d’avoir des conditions plus clémentes pour faire le tour du bateau, bricoler un poil et se reposer. Les 17 marins en course, après une entame très tonique depuis le départ des Sables d’Olonne, soufflent un peu certes, mais ne sont pas au bout de leur peine: ce mercredi demandera beaucoup de concentration dans ces vents faibles et erratiques, avant de placer un virement de bord qui leur permettra de glisser bâbord amures au travers vers le premier point de passage au sud de l’Islande. 

Ralentissement devant, regroupement derrière

Tandis qu’en tête de flotte, les IMOCA peinent au beau milieu de la dorsale (moins de 6 nœuds pour Charal), derrière on se pourlèche les babines, car les vitesses affichent encore deux chiffres : 13 nœuds pour Samantha Davies (Initiatives-Cœur) désormais 4e, plus de 15 nœuds pour Arnaud Boissières (La Mie Câline – Artisans Artipôle) 14e ou encore 14 nœuds pour Manu Cousin (Groupe SÉTIN) 17e, qui navigue en bordure de la dépression L3. C’est en effet une bonne nouvelle ! Hier à 5h, 285 milles séparaient le premier du dernier, ce matin à la même heure on compte 50 milles de moins. Et si les 8 premiers devraient continuer à pointer leurs étraves vers le nord-ouest avant de virer de bord dans la matinée, les autres devraient couper le fromage en mettant plus tôt du nord dans leur route. Arnaud Boissières : « Je suis content d’être là où je suis, on va faire moins de chemin que ceux de devant, j’ai gagné un peu dans le nord en essayant de couper le fromage ».

Qui remportera le challenge Ulysse Nardin ?

Demain, jeudi 9 juillet, en milieu de journée, les premiers concurrents de la Vendée-Arctique-Les Sables d’Olonne devraient contourner la première marque de parcours (à laisser à bâbord). Un waypoint situé très exactement au 62°34 N – 25 W. Le premier arrivé remportera le challenge Ulysse Nardin, chronométreur officiel de la course. Cap ensuite sur le second waypoint, le waypoint Gallimard dans le nord-est des Açores… à 1250 milles.