The Best of Luck - The Best of Times?

  • À moins de 2500 milles de Barcelone, Cheminées Poujoulat a effectué 90% du tour du monde
  • Son avance sur Neutrogena a fondu à 950 milles
  • Retour dans l’hémisphère Nord, demain, pour le duo Altadill/Muñoz

A l’approche des îles du Cap Vert, qu’il contourne très au large, Cheminées Poujoulat voit son principal rival, Neutrogena, revenir à grandes foulées, à moins de 1000 milles pour la première fois depuis début mars. Dans de bons alizés de sud-est de 18-20 nœuds, le duo Altadill/Muñoz sonne la charge, flashé à près de 20 nœuds cet après-midi, cap vers l’équateur qu’il doit franchir demain, à 22h TU. GAES Centros Auditivos doit le suivre dans l’hémisphère Nord dimanche (19h TU), le jour où Spirit of Hungary doit doubler le cap Horn (09h TU) et rejoindre le reste de la flotte dans l’Atlantique.

La cagnotte reste conséquente, 950 milles cet après-midi. Mais voilà quatre jours, qu’inexorablement, Neutrogena regagne du terrain, 580 milles de repris. Et les prévisions attendues ne devraient pas inverser la tendance ce week-end. Dans des alizés de nord-est de 12 à 18 nœuds, Cheminées Poujoulat progresse à 11 nœuds vers le nord dans des conditions laborieuses, au près, étrave face à la mer. Cette allure, Bernard Stamm et Jean Le Cam l’avaient un peu oubliée ces derniers temps ; elle devrait être leur compagne de route jusqu’à Gibraltar. Et si les alizés doivent forcir entre l’archipel du Cap Vert les îles Canaries, l’évolution de l’anticyclone des Açores reste à préciser. Après avoir couvert 90% du parcours théorique, les deux compères restent vigilants et ils sont attendus le 21 mars à la porte d’entrée de la Méditerranée.

Fortune météo

En ce vendredi 13, le deuxième sur cette Barcelona World Race, la fortune météorologique ne se partage pas toujours. Cheminées Poujoulat a eu son lot de réussite, notamment dans l’Atlantique du Sud. Mais GAES Centros Auditivos pourrait évoquer ces alizés qui propulsent son premier rival Neutrogena vers le nord avec une plus grande v igueur. À quelque 315 milles dans son tableau arrière, Anna Corbella et Gerard Marin ne se donnent guère de chance de revenir sur Guillermo Altadill et José Muñoz dans les prochains jours, le Pot au noir glissant vers le nord, les conditions restant stables. Et les conditions estivales qui les accompagnent ne réchauffent pas leur espoir refroidi d’une lutte serrée pour la seconde place.

Sortis des 40es Rugissants, We are Water et One Planet One Ocean & Pharmaton n’ont pas l’impression d’avoir changé encore d’océan. Grains, pluie, ciel gris les suivent alors qu’ils viennent de piquer, enfin, vers le nord. Réglés comme des métronomes, ces duos amis partagent toujours peu ou prou le même cap, les mêmes vitesses, autour de 13-14 nœuds. Ils avancent, et c’est bien là ce qui nourrit toujours leur enthousiasme.

Fatalisme

Auquel répond le fatalisme de Jörg Riechers et Sébastien Audigane. Le duo franco-ger manique ne croit plus guère à un retour sur ces deux bateaux, désormais à plus de 1000 milles. Au large de l’Argentine, Renault Captur avance au près, cap vers l’est pour éviter un gros anticyclone au large des côtes brésiliennes. Leur remontée de l’Atlantique sud s’annonce compliquée, avec un deuxième système anticyclonique pouvant leur barrer la route.  Le changement d’océan approche pour Spirit of Hungary, toujours aussi rapide, 15 nœuds, dans son avancée vers le cap Horn. S’il doit le doubler dans un système actif, un vent d’ouest de 35 nœuds, ce dernier devrait ensuite s’écrouler. Mais cela fait longtemps que Nandor Fa et Conrad Colman font contre mauvaise fortune bon cœur.

 

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