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L'IMOCA Compagnie du Lit / Jiliti se refait une santé au chantier, Clément Giraud émerge d'un repos mérité post-Vendée Globe et travaille déjà avec Erik Nigon sur la Transat Jacques Vabre Normandie-Le Havre dont le départ sera donné le 7 novembre prochain. Le début d'une nouvelle histoire ! Et pas des moindres.

Clément Giraud ne cesse de boucler des boucles... Celle du Vendée Globe d'abord qui l'a vu faire le grand tour en moins de 100 jours au terme d'une année particulièrement riche en rebondissements. Mais revenir au Havre en novembre prochain, et surtout, prendre le départ, sera pour le navigateur toulonnais une autre boucle nécessaire à l'écriture d'une nouvelle histoire.

Remember...

21 octobre 2019 : au Havre, Clément Giraud s'apprête à prendre le départ de la Transat Jacques Vabre quand son bateau prend feu dans le port. Un fait rarissime. Son partenaire prend la fuite. Tout reste à reconstruire pour le Vendée Globe. Un sms venu de l'Atlantique et signé Erik Nigon, lui propose un marché : « le premier qui trouve un sponsor prend mon bateau ». Là aussi... fait rarissime ! L'équipe fonce, met le bateau en chantier, trouve des partenaires et Clément prend le départ sous l'œil bienveillant d'Erik qui à terre, suivra son bateau H24.

Ce n'était pas le plan initial...

Clément Giraud : « Au Havre, j'ai laissé des souvenirs, plus ou moins bons. Disons que ce n'était pas le plan initial... (rires). Depuis, on a réécrit l'histoire, sans doute encore plus belle qu'elle ne l'aurait été. Revenir au Havre avec Erik, son bateau, La Compagnie du lit, Jiliti et tous nos partenaires, c'est le début d'une nouvelle histoire. Forcément, nous arriverons avec une certaine appréhension mais qui se transformera vite en énergie positive ! »

Le bateau sera remis à l'eau mi-mai après sa cure de jouvence, puis les deux inséparables débuteront les entrainements à Brest.

Clément Giraud : « Nous nous connaissons bien à terre. Nous devons prendre nos habitudes en mer. Au programme, nous irons reconnaitre le début de parcours, une phase capitale pour bien entamer la course et être dans le match puis nous enchainerons les navigations côtières pour multiplier les manœuvres, trouver notre dynamique. »

Erik Nigon : « Avec ce bateau, il a fait un tour du monde, j'ai fait quatre transats : on a des choses à se dire ! C'est trop top de partir sur la Transat Jacques Vabre avec un grand marin et ami comme Clément. Je suis d'autant plus à bloc que la cause que je soutiens depuis 15 ans avec l'association AIDES a besoin de visibilité et de dons. La lutte contre le VIH SIDA a pris un sale coup avec la pandémie Covid, les dépistages sont en baisse, les personnes les plus vulnérables sont encore plus isolées alors ne lâchons rien. Le mauvais temps, on surfe dessus et cap sur #2030SANSSIDA ! »

Retour à Madinina

Encore un coup du destin... La Transat Jacques Vabre a choisi d'arriver en Martinique, où Clément est né, où il a passé une partie de son enfance et laissé des souvenirs impérissables d'école buissonnière consistant à prendre la tangente pour aller naviguer et surfer avec ses copains qui l'attendent de pied ferme. « C'est une forme de fierté de retourner dans les Caraïbes, de revoir ceux avec qui j'ai commencé à naviguer sur tous types d'engins flottants... Le parcours me plait. Il est inédit, j'aime que les choses changent. J'aurai à cœur de bien faire pour arriver heureux à Fort-de-France ! »