Cg2020 MG 7583 bd

D'ici au départ de la Transat Jacques Vabre, l'IMOCA a décidé de partager les portraits de quelques duos formés pour la Transat en double. Focus sur le tandem composé de Clément Giraud et Rémi Beauvais (Fortil), basé sur la bonne entente, la confiance mutuelle, l’écoute et la complémentarité. A bord d’un IMOCA mis à l’eau en 2006, Clément et Rémi visent le Top 5 des non foilers.

« Alter ego : Personne qui a toute la confiance d'une autre et peut la remplacer en toutes circonstances. » Cette définition s’applique parfaitement à Clément Giraud et Rémi Beauvais, le duo de Fortil engagé sur la Transat Jacques Vabre. D’ailleurs, Clément emploie à plusieurs reprise ce terme pour décrire son co-skipper.

« Un alter ego plutôt qu’un mentor »

Clément et Rémi se sont rencontrés sur la Mini-Transat en 2005. Le premier participait, le second préparait le bateau d’un autre concurrent et avait lui-même pris part à cette course formatrice deux ans auparavant. « Depuis, on ne s’est jamais perdu de vue. Nous avons navigué ensemble sur des Maxis. Rémi a enchaîné les transats, acquis une grande expérience du large », raconte Clément Giraud. « Il est revenu dans le Sud de la France et quand mon projet IMOCA s’est dessiné, j’ai cherché un boat captain. Je ne voyais que lui pour ce rôle ! Il avait déjà travaillé sur d’autres IMOCA. C’est quelqu’un de précautionneux que j’apprécie humainement. Nous avons une grande connivence, nos caractères se marient bien. Rémi a une certaine sagesse, très utile pour un projet tout neuf où il faut sécuriser, avoir confiance dans les aspects techniques. 

Quand il s’est agi de choisir un co-skipper pour la Transat Jacques Vabre, Clément Giraud n’a une nouvelle fois pas tergiversé. « Nous avons parcouru beaucoup de milles ensemble sur l’IMOCA, notamment lors des convoyages. Je ne me voyais pas le laisser à terre. Quand je lui ai proposé de participer à la Transat Jacques Vabre ensemble, il était comme un fou ! Je voulais qu’on grandisse ensemble, apprendre avec un alter ego plutôt qu’un mentor », raconte Clément.

Complémentarité, consensus et bonne humeur

A bord de Fortil, Clément Giraud et Rémi Beauvais forment un duo complémentaire. « Il dit d’abord non à tout, moi oui à tout, et après on tranche ! », sourit Clément. « J’ai une grande expérience sur la plage avant de gros bateaux et, en tant que numéro 1, notre rôle est de toujours dire oui, de considérer que tout doit être toujours possible. Je suis arrivé en IMOCA avec cette façon de naviguer. Rémi, lui, connaît très bien le large. Il est plus prudent, plus conservateur. Par nos approches différentes, on s’y retrouve, on adopte un consensus permettant d’être au plus près de nos conceptions respectives. Les décisions sont toujours collégiales. On discute, on réagit, on avance l’un avec l’autre. Nous sommes tous les deux des compétiteurs, on sait se mettre une pression positive pour faire avancer le bateau, tout en ne prenant pas de risques inconsidérés. »

Un autre maître-mot du duo est la bonne humeur. « Nous avons de la chance de faire ce métier alors il faut naviguer avec le sourire. A bord, on rigole beaucoup, même quand on fait des erreurs. C’est un régal », se réjouit Clément Giraud.

Objectif Top 5 des non foilers

A bord de leur IMOCA mis à l’eau en 2006, ce plan Farr qui eut tant d'autres vies sous bien d'autres noms (PRB, Akena Vérandas, Initiatives Coeur, Maître Coq), Clément Giraud et Rémi Beauvais savent qu’ils ne pourront pas jouer les tous premiers rôles. « On fait tout nous-mêmes, on a un petit budget », souligne Clément. « Mais on ne part pas avec le frein à main. Le bateau est bien prêt et nous comptons bien prendre du plaisir et faire une belle Transat Jacques Vabre. Terminer dans lescinq premiers non foilers, ce serait top ! Nous savons ce que nous avons à faire pour obtenir un bon résultat… »