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Début du cinquième jour de course sur la Transat Jacques Vabre et CORUM L'Épargne poursuit sa route vers le sud au milieu du peloton de tête, emmené par Apivia, l'un des derniers nés de la classe IMOCA. Accusant un retard d'une soixantaine de milles sur la tête de course, Nicolas Troussel et Jean Le Cam pointent en huitième position.

C'est à une situation météo relativement complexe que fait face notre duo, ainsi que les bateaux ayant choisi l'option sud sur cette première partie de course. Autour de l'archipel de Madère se trouve le coeur d'un anticyclone dont la dorsale s'étend pour se mettre en travers de leur route. Pour y faire face, deux options se sont dessinées : tenter de couper la dorsale ou la contourner au maximum par l'Est pour éviter de se retrouver pris au piège. 

C'est la deuxième option que Nicolas et Jean Le Cam ont choisie de suivre, comme expliqué par notre skipper. Joint ce matin par téléphone, il détaillait les dernières heures de course, et évoquait la situation météo actuelle :

"Nous nous sommes fait un peu rattraper, mais on vient de retrouver du vent donc c'est pas mal. Les autres ont taillé tout droit dans la dorsale et ça a l'air de passer… On a un peu moins de vent qu'eux pour le moment. Notre stratégie était de rester à l’Est. On savait qu’on allait perdre un peu de vitesse au début du passage de l’anticyclone mais là, on se rend compte qu’on a perdu plus que prévu pendant le contournement dans des vents irréguliers. Il a fallu réagir rapidement en manoeuvrant et en réduisant l'écart latéral avec nos concurrents pour limiter les risques. Ce ne sont que quelques milles perdus et la route est encore longue.

Au dernier pointage de 15h00, CORUM L'Épargne avait retrouvé de la vitesse et naviguait un noeud plus vite que ses trois concurrents directs positionnés plus dans l'Ouest. À bord, la bienveillance est de mise pour Nicolas et Jean, qui assurent un fonctionnement fluide et parfaitement rythmé. 

"Tout se passe super bien. Les quarts se déroulent tout à fait naturellement, il n’y a pas d’horaires fixes, on tourne l’un après l’autre. On est bienveillant l’un envers l’autre pour que chacun dorme correctement et qu’il n’y ait pas de grande fatigue à bord. Ainsi, on a géré les quarts en fonction des manoeuvres ce qui fait qu’on arrive à faire de très bonnes siestes depuis le début et c'est très positif. On n’est pas du tout fatigué, on a bien mangé et tout s’organise parfaitement !"

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