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Le Défi Azimut 2019 est incontestablement réussi : Un plateau exceptionnel, un nouveau format sur 5 jours validé par les skippers et des conditions météo idéales pour tester grandeur nature les nouveaux foilers.

C’est ici-même qu’il avait signé en 2018 ses premiers décollages sous les yeux ébahis des spectateurs. Un an plus tard, Jérémie Beyou qui ne raterait pour rien au monde le Défi Azimut est revenu pour confirmer que le vol en IMOCA, c’est maintenant ! Le plan VPLP noir aura nécessité près d’une année de mise au point. Mais associé à Christopher Pratt, force est de constater que Jérémie Beyou maîtrise son sujet. Après le tour de chauffe des Runs, il a montré au large sur 48 heures et 665 milles que personne ne pouvait contester sa suprématie. Charal a su gérer son avance sur les bateaux d’ancienne génération poussés dans leurs retranchements. Confirmation encore aujourd’hui autour de Groix où à défaut de battre le record pour une poignée de secondes, le foiler l’emporte encore.

Du match à tous les niveaux

Les nouveaux venus dans cette catégorie des bateaux volants savent désormais le travail qui leur reste à accomplir pour se hisser à la hauteur de leur aîné. Avec l’alternance de ses formats, la facilité à observer de l’extérieur les bateaux, le Défi Azimut est une occasion exceptionnelle d’établir une hiérarchie à l’heure où les générations d’IMOCA sont bouleversées par des foils en constant renouvellement. L’arrivée cette année sur le plateau de deux nouveautés jamais vues en course (Arkéa Paprec, Advens for Cybersecurity) et d’un IMOCA plus ancien superbement transformé (MACSF), pimentait encore le jeu. Pour montrer au final qu’avant de voir naviguer toutes ces machines de haute technologie à 100%, il reste beaucoup de place pour les anciens IMOCA bien menés, comme l'a démontré aujourd'hui autour de Groix Corum l'Epargne. Sur les 48 heures Azimut, PRB et 11th Hour ont été excellents, mais aussi Maître Coq IV, sans oublier Apicil dans la catégorie des non foilers. 

Une croissance logique

Déjà bien ancré dans le cœur des skippers, le Défi Azimut n’attendait que ce nouveau format – 5 jours de parcours variés dont une course au large de 48 heures – pour compter parmi les incontournables de la saison. Ils étaient 21 IMOCA au départ cette année, moitié plus que l’édition précédente, et de l’avis de tous, le Défi a franchi un cran. La meilleure preuve en est le lot d’images fantastiques ramenées par les 20 media men et women, coulisses d’une course au large de haut niveau. C’est Jérémy Sorel, sur V and B Mayenne qui remporte le concours dans la catégorie photo et Ronan Gladu sur MACSF pour sa vidéo où le rythme du large et l’âpreté des nouveaux IMOCA sont spécialement bien traduits.

Rendez-vous en 2020 où le dixième Défi Azimut, dernière grande course avant le départ du Vendée Globe, se jouera à guichets fermés.

 

Ils ont dit :

Jérémie Beyou (Charal), vainqueur du Défi Azimut 2019

« Charal est un super bateau et c’est une grosse tranche de plaisir de venir sur ce Défi Azimut. Mais la course a été intense tout le long, la concurrence était élevée et il fallait être en mode attaque tout le long ! »

Kevin Escoffier (PRB), deuxième des 48 Heures Azimut

« Il y avait du niveau, des belles conditions, de beaux parcours. Quelle régate peut regrouper 21 IMOCA sur un grand week-end ? Le site est fantastique. J’ai l’occasion de beaucoup naviguer à l’étranger et je peux vous dire qu’à chaque fois que des navigateurs viennent de l’extérieur, ils sont impressionnés. Le Défi Azimut est à la hauteur de Lorient qui a su attirer des IMOCA, des Ultimes, des Class 40, des Minis ce qui en fait le centre mondial de la course au large »

Samantha Davies(Initiatives cœur), 7ème des 48 Heures Azimut

« Nous sommes dans un très bon timing et une super dynamique sur Initiatives cœur. Ce Défi Azimut était vraiment intéressant car on a pu valider énormément d’évolutions sur le bateau qui a beaucoup changé en six mois et le tester dans des conditions musclées où on navigue  à 100% du potentiel.  Et le Défi, c’est formidable car tu peux embarquer l’équipe qui travaille toute l’année sur le projet lors des Runs et du Tour de Groix. C’est essentiel que les gens à tous les niveaux voient comment ça se passe à bord pour progresser »

Thomas Ruyant (Advens for Cybersecurity), 16ème des 48 Heures Azimut 

« Nous sommes agréablement surpris. On a pris confiance et pris nos marques. On a une bonne job list pour tirer un peu plus sur le bateau. Il faut y aller step by step. Le bateau est brut, c’était sa troisième sortie et sa première course, et on ne s attendait pas à pouvoir participer aussi pleinement à cette belle fête de l’IMOCA »