Derniers challenges en route vers Itajaí

L'arrivée de la troisième étape à Itajaí sera retransmise en direct sur les blogs d'eurosport.com consacrés à The Ocean Race - plus de détails ci-dessous. > EUROSPORT.FR

C'était la dernière chose dont ils avaient besoin. Un système dépressionnaire apportant des vents de plus de 40 nœuds et une mer épouvantable. Voilà ce qui s'est passé dans la nuit de vendredi à samedi. Et ce n'était pas un poisson d'avril.

Ça a été une nuit épuisante, sous pression, à essayer de lutter pour les points tout en s'assurant que les bateaux et équipages puissent atteindre la ligne d'arrivée.

"C'est la dernière ligne droite, il faut pousser, pousser, pousser", a déclaré Boris Herrmann, le skipper de Malizia, "j'essaie de garder le bateau droit et équilibré... Je dois avouer que je suis un peu tendu. Il ne faut pas faire d'erreur maintenant, ici".

La cartographie est à présent en direct, avec des mises à jour toutes les cinq minutes.

La compétition étant si serrée, les équipes restent circonspectes quant à l'ampleur des dégâts qu'elles ont subis. C'est un avantage compétitif de cacher ses faiblesses à la concurrence, mais personne n'a parcouru 15 000 milles indemne.

Il ne fait aucun doute que chaque bateau fonctionne à moins de 100 %. Et chaque membre des équipages doit en faire plus, bien au-delà de ses limites.

Par exemple, vendredi soir, Team Holcim-PRB a cédé des milles à Team Malizia. Après que les deux bateaux aient navigué au même rythme depuis le cap Horn, il était inhabituel de voir Malizia accumuler soudainement plus de 30 milles d'avance.

Il n'est pas difficile d'imaginer qu'une avarie à bord d’Holcim-PRB ait pu y contribuer. La distance semble s'être stabilisée ce matin (heure locale), mais ce qui s'est passé vendredi pourrait déjà faire la différence pour l'équipe de Boris Herrmann.

Les deux équipes se sont rapprochées de la côte pour échapper au pire des conditions météorologiques, mais ont tout de même dû faire face à des coups de vent et à un état de mer très pénible.

© Amory Ross / 11th Hour Racing Team

Plus loin derrière, dans la lutte pour la troisième place, nous savons que Biotherm a heurté un objet vendredi soir et endommagé son foil bâbord. Le fait que 11th Hour Racing Team n'ait pas accru son avance de manière significative indique que l'équipe de Charlie Enright ne fonctionne probablement pas à 100% non plus.

On ne saurait trop insister sur la difficulté de cette dernière remontée de la côte. Depuis le cap Horn, les équipes se sont livrées à une bataille constante. Normalement, cette portion vers le nord offre un répit par rapport à l'océan austral et un retour à une semaine de course plus tactique jusqu'à l'arrivée.

Cette année, il s'agit d'une série continue de nouveaux challenges à relever par des équipages et des bateaux qui ont été poussés bien au-delà de leurs limites.

La ligne d'arrivée au large de l'Ocean Live Park à Itajaí n’est pus très loin.

L'heure d'arrivée prévue pour le bateau vainqueur se situe entre 02:00 et 08:00 heure locale dimanche matin à ItajaÍ - 06h00 à midi UTC dimanche. Quelle que soit l'heure d'arrivée, un accueil très chaleureux est prévu au Brésil.