Ce dimanche 12 juillet, dès que les conditions météo le permettront, Manuel Cousin (Groupe SÉTIN) mettra à l’eau sur le 54e parallèle une bouée permettant de mesurer des données atmosphériques et de courant.

Avant lui, Armel Tripon (L’Occitane en Provence), Thomas Ruyant (LinkedOut), Maxime Sorel (V and B – Mayenne), Boris Herrmann (Seaexplorer – YC de Monaco) et Fabrice Amédéo (Newrest – Art et Fenêtres) ont participé également activement à mettre un morceau de la compétition au service la préservation des océans.

Parce que le parcours de la Vendée-Arctique-Les Sables d’Olonne emmène très haut dans l’Atlantique nord des skippers et leurs bateaux, un partenariat a été établi entre la Classe IMOCA, la COI-UNESCO (Commission Océanographique Intergouvernemental de l'UNESCO) et le JCOMMOPS (programme d’observation océanographique et météorologique) afin de récupérer des données là où l’humain ne passe pas si souvent. Les skippers ont donc été « missionnés » et ont largué tour à tour et sur des latitudes données, des bouées du système du programme Européen E-Surfmar et opérées par Météo France.

Thomas Ruyant, par exemple, a déployé sa bouée entre la France et l’Islande au 60° nord. Il devait être le premier, mais c’est Armel Tripon, qui, contraint à l’abandon, a déployé sa bouée météo en avance, sur les consignes de Météo France, au 50° nord le 9 juillet. Après Manu Cousin au 54°nord ce jour, ce sera au tour de Miranda Merron (Campagne de France) de déployer une bouée sur le 52° nord.

Un flotteur Argo libéré par Boris Herrmann

Boris Herrmann (Seaexplorer-Yacht Club de Monaco) a déployé le 8 juillet dernier son flotteur Argo – opéré par Argo-France et fourni par Ifremer, capable de mesurer la température de l’eau, la salinité et la pression jusqu’à 2000 m sous la surface de la mer pendant des cycles de 10 jours.

Lorsque le flotteur remonte à la surface, il utilise le système de télémétrie par satellite pour relayer les données. Des données qui seront ensuite utilisées par des scientifiques partout dans le monde pour étudier le climat et les prévisions météo.

Fabrice Amedeo mesure chaque jour les miscroplastiques dans l’Atlantique nord

Après avoir équipé l’IMOCA Newrest – Art & Fenêtres en septembre dernier d’un capteur océanographique permettant de déterminer la teneur en CO2, la salinité et la température des océans, le skipper de l’IMOCA Newrest – Art et Fenêtres a ajouté cette année un module capable de mesurer la présence de microplastiques dans l’océan. L’IFREMER, l’Université de Bordeaux, le CNRS et l’IRD, réunis au sein d’un consortium, se partageront les travaux d’analyse, d’interprétation et de modélisation des résultats.

L’objectif de cette mission est double : établir une cartographie de la pollution par les microplastiques dans les eaux de surface océanique et évaluer leur imprégnation chimique et leur toxicité. Chaque jour, sous réserve que les conditions météo le permettent, le marin consacre une dizaine de minutes à changer ces filtres, qu’il stocke à bord. Un vrai challenge quand on sait l’intensité de la compétition et l’inconfort de ces bateaux dans du vent fort : « Les manipulations liées aux mesures de microplastiques sont les plus chronophages et inconfortables du programme scientifique que nous avons lancé, mais l’enjeu de la pollution plastique des océans est d’une telle urgence que je n’ai pas hésité une seconde. Même si je dois sacrifier un peu de performance au profit de la science, ce sera du temps de gagné pour l’avenir ».

Le support des marins de la Classe IMOCA est précieux pour l’observation des océans, particulièrement pour les endroits peu fréquentés par le trafic maritime.

Plus d'informations sur le partenariat entre la Classe IMOCA et la COI-UNESCO

RETROUVEZ TOUTES LES VIDÉOS