Des réparations et une course qui se resserre le long de la limite de la glace

Après la distribution des points au passage de la porte de parcours dimanche, les équipes consolident maintenant leurs positions et travaillent sur les tâches à effectuer pour maintenir leurs bateaux en état de marche.

Lundi soir, 11th Hour Racing Team a révélé une grand-voile gravement déchirée, le long d'une latte, au niveau du premier point de prise de ris.

"Nous ne pouvons pas utiliser la totalité de la grand-voile ni le premier ris à cause de la déchirure", a expliqué Jack Bouttell quelques instants après l'incident. "C'est assez difficile à réparer à bord, presque impossible je pense, parce que c'est une partie structurelle de la voile".

Le skipper Charlie Enright a néanmoins indiqué que l'équipe allait tenter de réparer et de poursuivre la course :

"Nous avons pris la décision en tant que groupe d'emmener le bateau au Brésil, où il sera réparé, car un certain nombre de choses nous empêchent d'être performants en ce moment.

"Nous avons envisagé de nous arrêter en Nouvelle-Zélande ou en Tasmanie, mais nous avons finalement décidé de poursuivre notre route en toute sécurité. Compte tenu de la météo qui nous attend, il y aura quelques opportunités (de compétition), mais nous sommes vraiment en train de courir contre nous-mêmes en ce moment. Nous verrons ce que l'avenir nous réserve..."

Il fait probablement référence à une prochaine compression de la flotte qui est annoncée par les prévisions météo et les routages d’ici la fin de semaine.

Comme cela s'est produit dans les jours précédant le passage de la porte de parcours, le bateau de tête se heurtera à une dorsale anticyclonique avec des vents plus faibles. Les poursuivants bénéficieront d'un vent plus fort pour revenir, avant de ralentir à leur tour. Des conditions plus légères pourraient permettre d'effectuer des réparations plus efficaces.

L'équipe Biotherm est également confrontée à des problèmes, ayant découvert des dommages sur une cloison longitudinale du bateau.

"Il y a une cloison longitudinal qui s'est fissurée sur trois mètres, nous sommes donc en train de voir avec l'équipe technique comment la réparer",a déclaré le skipper Paul Meilhat lors d'une interview en français. "C’est une cloison qui n’est pas trop structurelle, donc ce n’est pas très grave. On va devoir la réparer mais ça ne devrait pas compromettre le reste de la course. Nous allons peut-être perdre un peu de temps. Nous réparerons cela tout en continuant à avancer - normalement, mais sans trop forcer".

© Ronan Gladu / Biotherm

L'équipe Malizia avait également du pain sur la planche lundi.

"Nous avons remarqué que le vérin de foil s'était détaché du côté bâbord - nous pensons que toutes les secousses que nous avons subies en poussant à pleine vitesse vers la porte de parcours ont eu un impact",a déclaré le co-skipper Will Harris. "Rosie et Boris ont passé de longues heures à démonter le vérin, à nettoyer le filetage et à le revisser de façon à ce que cela ne se reproduise plus. Nous avons également remarqué que celui sur tribord était sur le point de se détacher. Nous avons donc passé 8 heures à travailler dur, mais nous avons réussi à tout régler et nous pouvons poursuivre notre route en position de force.

À l'avant de la flotte, Team Holcim-PRB a plutôt été discret sur les problèmes qu'ils peuvent rencontrer. Mais si l'on en croit les performances, les difficultés rencontrées ne semblent pas ralentir l'équipe.

Un coup d'œil à la cartographie révèle que le leader a pour stratégie de rester au sud, en empannant le long de la zone d'exclusion des glaces dans les 50e hurlants, à environ 52 degrés de latitude sud. Mais le skipper Kevin Escoffier devra surveiller ses arrières - les prévisions montrent que la flotte va se comprimer d'ici la fin de semaine, ce qui laisse présager une course serrée sur la seconde moitié de la troisième étape.

Source The Ocean Race