The final weather hurdles for Cheminees Poujoulat?

  • Conditions typiquement méditerranéennes pour Cheminées Poujoulat à moins de 2 jours de l'arrivée
  • One Planet, One Ocean & Pharmaton et We Are Water dans le marasme du Pot au noir
  • Renault Captur retrouve des vents plus favorables

Après un passage rapide du détroit de  Gibraltar dimanche matin, Cheminées Poujoulat doit désormais composer avec les caprices de la Grande Bleue. Sur la route retour, la première nuit en mer d’Alboran s’est révélée complexe et laborieuse dans des brises évanescentes. Si le duo a retrouvé du vent dès le lever du jour, il reste que les 350 derniers milles à parcourir pour rallier la ligne de la délivrance ne s’annoncent pas si simples. D’abord, Bernard Stamm et Jean Le Cam vont devoir négocier une dépression plantée au beau milieu de leur route. Ensuite, ils vont probablement devoir faire face à des conditions musclées à la hauteur de Valence. Pour autant la promesse de bientôt en finir se rapproche inexorablement. Le skipper suisse et son acolyte finistérien sont, d’après les dernières ETA, toujours attendus mercredi en fin de matinée (entre 11h et 13, HF) à Barcelone pour décrocher une victoire qui ne devrait pas se dérober sous leur étrave.

Au chant des Canaries…

Du côté de leurs poursuivants, le rythme s’accélère dans des vents de nord de 15-20 nœuds. Bénéficiant d’un peu plus de pression à l’avant, Neutrogena, qui a franchi la barre des 1000 milles restant à parcourir jusqu’à Gibraltar, prend un peu ses distances avec GAES Centros Auditivos. 190 milles séparent au dernier classement ces deux prétendants aux places d’honneur derrière le vainqueur annoncé de cette 3è édition du tour du monde en double. Ils progressent désormais en direction des Canaries qu’ils vont certainement doubler par le nord pour échapper aux inévitables dévents sévissant au sud de l’archipel.

Plus au Sud, aux abords de l’équateur, franchi péniblement hier -  à tour de rôle et en huit heures d’intervalle - One Planet, One Ocean & Pharmaton et We Are Water subissent encore les affres d’un Pot au noir qui ne leur fait pas de cadeaux. Orages, calmes lancinants et incertitude la plus totale, la zone de convergence intertropicale a malheureusement tenu ses promesses, piégeant depuis plus de deux jours ces deux équipages toujours assez proches en termes de distance au but. Pour l’instant, Aleix Gelabert et Didac Costa gardent l’avantage face à Bruno et Willy Garcia, qui ont dû, sur une route plus occidentale, ronger leur frein pour faire leur retour dans l’hémisphère nord après de longues heures sur la latitude zéro à moins de 1 nœud de vitesse.

Le près, ça finit, ou ça recommence ?

Pour Renault Captur, ce lundi apporte la promesse d’en finir avec l’allure de près à laquelle l’équipage germano-français est condamné depuis le début du week-end sur une route très occidentale, à proximité immédiate des côtes brésiliennes. Ce matin, Jörg Riechers et Sébastien Audigane ont touché des vents d’est-nord-est de 10-15 nœuds. Dans ces conditions plus favorables, ils ne cachaient pas leur soulagement à l’idée d’ouvrir enfin les voiles pour faire route directe vers l’équateur qu’ils espèrent franchir dans deux jours et demi, trois jours. 
Quant à Spirit of Hungary, il débute cette nouvelle semaine en Atlantique Sud dans un flux de sud-est généré à l’arrière d’un front froid. Nandor Fa et Conrad Colman - qui se rétablit après sa chute sur une mer chaotique - continuent, eux, de bien progresser vers le nord. Mais les prévisions sont formelles, ils devraient à leur tour rencontrer des vents de nord-nord-ou est qui les ralentiront durant les prochaines 48 heures.