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Avec l’arrivée cet après-midi du duo franco-turque Nigon/Pamir à la 27e place, à bord de Vers un monde sans sida, tous les IMOCA de la 14e Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre sont désormais amarrés au pied du Pelhourino.

Ce vendredi 15 novembre, à 14h 57mn 16s, Erik Nigon et Tolga Ekrem Pamir ont franchi la ligne d’arrivée de la 14e édition de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre en vingt septième position de la catégorie IMOCA. Le duo aura mis 19 jours 1h 42mn et 16s pour parcourir les 4 350 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 9,50 nœuds, mais il a réellement parcouru 4989 milles à 10,90 nœuds. Son écart au premier Apivia est de 5 jours 13h 34mn 16s.

Engagé depuis deux ans dans son projet au long cours qui le mènera au Vendée Globe 2020, Erik Nigon avait embarqué pour cette Route du Café un autre skipper atypique et attachant, bien connu du circuit Figaro, le turc Tolga Ekrem Pamir.

Sur leur vieux plan Farr Yacht Design, Erik et Tolga ont mené la course à leur rythme et ont connu leur lot de galères : dès la première nuit, une fuite d’huile se déclare dans le circuit hydraulique de la quille basculante. Et ce sont ensuite les voiles qui donnent des soucis, les deux gennakers ne résistant pas à l’alizé puis au Pot-au-noir. Comme à son habitude, Erik ne s’est économisé ni sur le pont, ni au clavier pour faire partager son aventure et continuer à défendre la bonne cause, bannière qu’il portait déjà l’époque où il courrait la Transat Jacques Vabre 2013 en Multi50.

Navigant sur plusieurs tronçons de la course à hauteur Pip Hare Racing Ocean, 4myplanet et Ariel 2, Vers un Monde sans SIDA suit une route très à l'est et voit passer devant son étrave Campagne de France lorsqu’il se recale entre Canaries et Cap Vert. Doublé sur la fin de parcours par Ariel2, Vers un Monde sans SIDA termine 27ème à Salvador de Bahia. Son entrée dans la Baie de Tous les Saints actionne le clap de fin de la course des IMOCA.

Leurs premiers mots à quai à Salvador de Bahia :

Eric Nigon

"On avait une chance à jouer pour essayer de passer Ariel 2 sur le finish, il fallait tenter le coup et ça n’a pas marché à cause du courant et puis de la pétole. Apprendre l’IMOCA, c’est du boulot, on avait très peu navigué sur le bateau ensemble, seulement 5 jours. On a pu tester des choses, on a testé le gennaker avec 20 nœuds de vent, mais on l’a explosé. Je commence à avoir des repères, mais il y a du boulot ! C’est du solitaire en double, donc on se croisait pas beaucoup avec Tolga. On a bien profité la nuit pour écouter des podcasts, c’est super ! Ce n’est pas vraiment la position qu’on espérait, cela fait partie du parcours d’apprentissage."

Tolga Pamir

"C’était plus cool que ma dernière Mini Transat, on a mis moins de temps c'est sûr ! C'est vraiment à refaire ! Il faut recommencer pour mieux comprendre comment cela se passe. Je suis très content d’arriver. On ne se croisait pas beaucoup Erik et moi, d'autant que je suis resté sur les horaires de la terre pour ne pas être trop déséquilibré. Et en plus, je ne bois pas de café ! On avait chacun nos préférences, lui France Inter, moi NRJ, du coup on a écouté Radio Nostalgie !"