VMA 5307

MACSF a franchi la ligne d’arrivée des Sables d’Olonne ce mercredi 15 juillet à 15h19’ 34’’ (heure française) après 10 jours, 23 heures, 49 minutes et 34 secondes de course.

Elle a parcouru 3221,33 milles à 12,21 nœuds de moyenne , soit 10,64 nœuds sur le parcours théorique (2807,3  milles). Isabelle termine 13e, 11h 25 min et 10 s derrière le vainqueur Jérémie Beyou.

Elle boucle vaillamment son parcours de combattante cet après-midi au large des Sables d’Olonne. Privé de bôme depuis la rupture de celle-ci le 11 juillet, son plan Verdier / VPLP de 2007 équipé de foils naviguait depuis 4 jours à petite vitesse, avec une grand-voile « bricolée » et réduite au deuxième ris. La navigatrice franco-allemande est néanmoins allée au bout de cette Vendée-Arctique-les Sables d’Olonne, une course qu’elle devait absolument terminer pour se qualifier au Vendée Globe. Mission accomplie !

Elle a dit : 

"Ça commençait à être long les dernières heures ! Là, il y a un mélange d’émotions avec un peu d’amertume d’avoir bien démarré la course et de ne pas pouvoir batailler jusqu’au bout. Et en même temps, je suis vraiment contente d’avoir qualifié le bateau, d’être enfin prête pour le Vendée Globe, j’ai ma place pour ce départ le 8 novembre, c’est le plus important et c'est très important pour le projet MACSF.

J’avais des objectifs sur cette course, ils sont tous atteints, donc dans le fond je suis plutôt satisfaite. Ça a bien matché, c’était important pour moi de voir ce que j’étais capable de faire en compétition, ça faisait longtemps, j’ai eu pas mal d’arrêts-buffet dans mes dernières transats. Donc de reprendre confiance à bord du bateau, au contact avec les autres, de voir que je sais encore régater c’est très important pour moi. C’est une bonne nouvelle, maintenant il faut voir où on met le curseur. Ce sont des bateaux qui vont très vites, qui sont dangereux et pour moi il y a encore aujourd’hui des choses à faire mouliner dans la tête pour en tirer les bonnes conclusions et naviguer le plus intelligemment possible sur le tour du monde.

L’humain va être un paramètre important, le plus important pour moi. Sur l’ergonomie, on a bien travaillé, c’est plus comment me reposer, là sur la course j’ai beaucoup bataillé et aussi beaucoup bricolé, il y a eu plein de petites avaries, c’est extrêmement fatiguant.

Je pense que je ne pourrai pas tenir un rythme comme ça sur un tour du monde. Aujourd’hui, c’est aussi ça la réflexion : comment on fait pour que je parte sereinement, que je dorme dès le début, que je puisse être tout le temps en pleine forme pour faire face à tout ce qui peut arriver. Peut-être il faudra lever le pied et apprendre à attaquer dans certaines conditions. Le Vendée Globe aura une toute autre allure par rapport à la Vendée-Arctique-Les Sables d'Olonne, mais quand on est en compétition, on se prend au jeu, on peut en oublier le long terme. Là, on était tout le temps sur du court terme, j’ai joué cette carte à fond. Sur un Vendée Globe, je réagirai différemment et je l’assume pleinement. Je suis particulièrement fière d’avoir tenu un rythme soutenu en régate malgré le nombre de petites avaries que j’ai eues avant la rupture de la bôme."