A adrien cordier 4

DÉMÂTAGE ÉVITÉ DE JUSTESSE Hier, Guirec déplorait un souci de drisse de J1 emmêlée à celle du Jibtop alors à poste, et donc impossible à affaler. La nuit tombée et la dépression aux trousses, il lui était impossible de monter au mât en sécurité pour régler le problème.

C’est surtout vers 2H30 du matin, heure française, que les choses se sont corsées. Guirec était alors sous 2 ris et J2 (solent), dans une vingtaine de noeuds, quand un grain en amont de la dépression, a fait bondir l’anémomètre à plus de 50 noeuds. Freelance.com est parti au lof, le bateau s’est couché et le J2 est alors entré en faseyement si violent que le bateau secoué comme un prunier, ne voulait plus abattre. Face au vent, Guirec s’est empressé d’enrouler la voile mais il y avait trop de pression et le bout s’est rompu. La scène a duré 30 minutes avant que le vent ne baisse à 30 noeuds et que Guirec puisse enfin abattre. Alors il a bordé le J2 et est allé à l’avant du bateau, complètement sous l’eau dans les surfs, accroché à sa ligne de vie pour passer le nouveau bout dans l’enrouleur et finir la manoeuvre.

Une heure cauchemardesque durant laquelle Guirec a bien cru que le mât lui tomberait sur la tête, car le J2 est LA voile à poste sur l’étai principal du bateau, un élément crucial du gréement qui empêche le mât de tomber en arrière.

Encore heureux que son Jibtop, qui n’avait plus rien à faire là, ne s’est pas déroulé lui aussi dans la bagarre car la scène aurait tourné au chaos.

Guirec a vite repris sa route, sous 3 ris et J3, car ce petit tour face au vent a permis à la dépression de le rattraper.

Cependant le problème demeure … il devient urgent d’opérer en tête de mât. Pour cela Il faut se dérouter sous le vent des Kerguelen, qu’il atteindra demain matin.

Bilan de l’épisode : une catastrophe évitée de justesse, un jibtop bloqué au mât, et un J2 déchiré.

J’oubliais la dernière surprise : l’hydrogénérateur tribord est cassé et hors d’usage, ce qui va poser un problème de recharge des batteries très prochainement.

À chaque jour suffit sa peine, vivement demain !