Si l’activité du Team ne s’est pas arrêtée durant le confinement, avec notamment le suivi de la construction de l’Ultim Banque Populaire XI, la reprise s’accélère cette semaine. L’IMOCA de Clarisse Crémer et le Figaro 3 d’Armel Le Cléac’h ont été remis à l’eau et les entraînements devraient pouvoir reprendre très prochainement

Clarisse Crémer : « À la fois très heureuse et concentrée »
Le confinement a été actif pour Clarisse Crémer, skipper de l’IMOCA Banque Populaire X. « J’ai travaillé sur la météo, les polaires du bateau, les logiciels de navigation... J’ai aussi fait beaucoup de sport même si j’avoue avoir eu un petit coup de mou sur la fin », confie Clarisse qui a vécu la remise à l’eau de son bateau, jeudi 7 mai, comme une forme de soulagement. « C’était un moment sympa de revoir le bateau à l’eau et de retrouver l’équipe. Ce retour à la normale a fait beaucoup de bien », dit-elle. Banque Populaire X a retrouvé son élément à l’issue d’un chantier essentiellement basé sur la fiabilisation même si quelques petites optimisations ont été apportées.

 Mardi 12 mai, Clarisse Crémer a pu effectuer sa première sortie au large de Lorient, accompagnée de Pierre-Emmanuel Hérissé (directeur technique du team) et Yann Courtois (responsable gréement). « Je n’avais pas navigué sur mon IMOCA depuis ma transat en solo début décembre », rappelle Clarisse. « Je ressentais une forme d’appréhension, mais je me suis vite rendue compte que je n’étais pas perdue à bord. Les sensations ont été bonnes pour cette reprise. Je suis à la fois très heureuse de retrouver le plaisir de la navigation, et concentrée dans l’optique du Vendée Globe car il reste beaucoup de travail. »

Dans les jours et semaines à venir, Clarisse va se réapproprier le bateau et elle espère pouvoir effectuer de longues navigations en solitaire. Le calendrier IMOCA a été chamboulé, mais deux épreuves restent au programme à ce jour : une course Vendée-Arctique-Les Sables d’Olonne (départ prévu le 4 juillet) et bien sûr le Vendée Globe (coup d’envoi le 8 novembre). « L’incertitude est difficile à gérer mentalement. Alors je me prépare comme si ces courses allaient avoir lieu. J’ai besoin d’objectifs précis pour mettre un maximum d’énergie dans mes projets », souligne Clarisse.