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Après un finish empli de suspense, La Fabrique termine 11ème de la Rolex Fastnet Race 2019, au coude à coude avec les bateaux de Fabrice Amédéo et Giancarlo Pedote, respectivement 9ème et 10ème. Passage de ligne à 18h58 (heure suisse).

Relégués en fin de flotte dans les premières heures de course après un départ compliqué, Alan Roura et Sébastien Audigane auront tout donné pour refaire leur retard. Depuis le passage du phare du Fastnet, l'IMOCA suisse a en effet laissé parler la poudre, à des vitesses flirtant constamment avec les 20 noeuds et réduisant l'écart d'heure en heure. Encore 15ème au pointage samedi soir, le duo Roura-Audigane aura donc repris 4 places en moins de 24 heures et​ en finit avec sa première course de la saison en 2 jours 5 heures 13 minutes et 48 secondes. À seulement 12 minutes du Top 10. Une belle expérience pour l'équipage de La Fabrique, qui participera au Défi Azimut et à La Transat Jacques Vabre dans les mois à venir !

Alan Roura, skipper de La Fabrique : 

« On est explosés, fatigués, on a mal partout, les mains en sang, mais ça va ! On est cramés parce que le convoyage de dernière minute avec une arrivée au matin du départ n’a pas aidé. On est partis déjà un peu fatigués et le début de course a été assez usant, dans très peu d’air. C’était aussi difficile pour les nerfs de ne pas avancer au prés. On testait de nouvelles cales de foils qui nous permettent de décoller plus tôt mais qui font effet « chasse-neige » au près. Après les Scilly, on avait de super conditions et on n’a fait que remonter, mais on a reperdu du terrain ensuite, de nouveau au près. C’est après le Fastnet qu’on a envoyé comme des cochons et au final, on arrive juste derrière Fabrice Amédéo et Giancarlo Pedote qui ont des bateaux plus puissants. Donc on est contents de cette belle remontée. 

Malgré mon record de l’Atlantique il y a quelques semaines, je pense que c’était une bonne chose de participer à cette Rolex Fastnet Race. Le timing était vraiment serré, mais ça nous a permis de nous entraîner avec Seb, d’être tout de suite en mode course, dans le jus. Et puis comme ça, on a commencé par le pire, avec un bateau et un marin fatigués ! Et vu que ça s’est super bien passé, ça va être nickel pour la Transat Jacques Vabre. 

Même si le classement n’est pas vraiment celui qu’on voulait, c’était un bon test. Selon les conditions, on tient vraiment bien les bateaux de 2015, le duo fonctionne au top, on a vu ce qu’on voulait modifier ces prochaines semaines, on s’est entraînés en double… On va en tirer nos enseignements et faire ce qu’il faut pour améliorer encore tout ça ! »​