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Apprendre encore et toujours, vivre de nouvelles sensations et partager intensément de belles aventures avec ses partenaires : tel était le but avoué de Maxime Sorel, en tout début d’année, lorsqu’il a pris en main le monocoque 60 pieds, ex Souffle du Nord conçu en 2007 par le cabinet VPLP et Guillaume Verdier.

Chaque jour qui passe, le skipper de V and B – Mayenne mesure l’ampleur d’un projet IMOCA, en particulier sur le plan technique. Découvrir, développer, optimiser sont son quotidien, avec un objectif majeur en ligne de mire : le Vendée Globe 2020-2021. Si le challenge est chronophage, il est surtout aussi passionnant que stimulant pour l’ingénieur de formation, qui apprécie par-dessus-tout décortiquer et comprendre en s’inscrivant dans une logique à la fois de fiabilité et de performance. En ce sens, si les premières épreuves de la saison – La Bermudes 1000 Race Douarnenez - Brest en solitaire et la Rolex Fastnet Race en double – ont été riches en enseignements et ont donné des pistes de travail intéressantes, le Défi Azimut qui se tiendra du 18 au 22 septembre prochain mais aussi et surtout la Transat Jacques Vabre dont le coup d’envoi sera donné le 27 octobre, seront assurément des étapes importantes dans la préparation au tour du monde.

« Le but en début d’année, avait été de mettre le bateau à l’eau assez tôt pour être en mesure de faire tout le programme du calendrier IMOCA et, par ricochet, d’avoir le temps de comprendre la machine et ensuite faire notre chantier d’été. », explique le parrain national de « Vaincre la Mucoviscidose » qui avait, au départ, programmé de changer une large partie de la garde-robe de V and B – Mayenne, mais aussi d’apporter un certain nombre de modifications dans le but de le mettre à sa patte. « Au final, on a fait plus que ça. On a énormément bossé pendant un mois. L’installation d’un hook sur le mât a été un gros sujet, de même que le changement de quête. On a, par ailleurs, fait des renforts pour anticiper l’arrivée des nouvelles voiles Incidence, en l’occurrence le J2, le J3 et la grand-voile, qui vont engendrer plus d’efforts que les anciennes », détaille le navigateur Cancalais pour qui la Bermudes 1000 Race Douarnenez – Brest bouclée à une prometteuse 5e place, la Rolex Fastnet Race (bien qu’avortée à la suite de problème de chariot de têtière de grand-voile) et les convoyages aller et retour entre Lorient et Marseille, où le team s’est rendu pour des opérations de relations publiques, ont été particulièrement intéressants pour découvrir et prendre en main la machine. « On a pu voir plein de choses et donc être assez serein lorsque l’on a remis à l’eau le 3 septembre dernier », souligne le skipper de V and B – Mayenne qui a enchaîné, dans la foulée, des navigations techniques pour procéder aux premiers réglages, puis qui a profité du bloc de sorties RP qui a suivi pour valider petit à petit le travail réalisé. 

Pas de place au hasard

« Le Défi Azimut, qui aura lieu la semaine prochaine, va être une occasion parfaite de poursuivre ce boulot de test et validation, mais aussi pour continuer de prendre nos marques à deux avec Guillaume Le Brec. C’est d’ailleurs pour cette raison que nous mettons tout en œuvre pour aborder l’épreuve en mode « transat » sur le plan technique, afin de nous rapprocher au maximum de la configuration de la Jacques Vabre, la prochaine étape importante dans la préparation au Vendée Globe », relate Maxime, tenant du titre sur la fameuse Route du Café, dans la catégorie des Class40, qui connaît donc le parcours, mais qui sait que l’exercice, sur sa nouvelle monture, sera encore plus exigeant et forcément précieux en enseignements, surtout au côté de Guillaume, spécialiste de la performance. « Ensemble, on avance bien sur le plan technique, et on trouve vite nos marques à bord. On passe énormément de temps à bosser sur le bateau, à voir si les polaires évoluent avec les changements que l’on a apportés, à se poser des questions sur les efforts… On ne laisse rien passer et on est, je pense, dans une bonne démarche en vue du tour du monde de l’an prochain. Le fait de tout démonter et remonter permet de comprendre comment les choses fonctionnent, et de connaître la machine dans le détail. On s’inscrit vraiment dans une démarche à long terme et on sait que la transat à venir, entre Le Havre et Salvador de Bahia, sera riche à plein de niveaux », termine Maxime Sorel.

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Le programme de V and B - Mayenne

Maxime et Guillaume seront à Paris le 17 septembre pour la conférence de presse de la Transat Jacques Vabre (interviews sur demande)

18 au 22 septembre 2019 : Défi Azimut à Lorient
27 octobre 2019 : départ de la Transat Jacques Vabre, traversée de l’atlantique en double entre Le Havre et Salvador de Bahia
Mai 2020 : The Transat, départ de Plymouth  
Juin 2020 : New York / Vendée
Septembre 2020 : Défi Azimut à Lorient
8 novembre 2020 : départ du Vendée Globe aux Sables d’Olonne