Manuel Cousin (Groupe Sétin), 30e en IMOCA

Le navigateur a effectué les 3.542 milles du parcours entre Saint-Malo et Pointe-à-Pitre à la vitesse de 8.92 nœuds sur l’orthodromie (la route directe). Le skipper de Groupe Sétin a en réalité parcouru 4 466.94 milles à la vitesse moyenne de 11.25 nœuds. Il est arrivé à Pointe-à-Pitre 4 jours 19 heures 31 minutes 40 secondes après le vainqueur de la Classe IMOCA, Thomas Ruyant (LinkedOut).

Réaction de Manuel Cousin

« Je suis vraiment très content d’être là. Cette Route du Rhum a été compliquée du début à la fin. Je suis évidemment déçu du classement, je ne vais pas le cacher. Je venais pour faire mieux. Mais je n’ai pas le droit de me plaindre quand je vois ce qu’il s’est passé en mer avec certains de nos copains qui ont eu des avaries. J’ai une grosse pensée pour eux. Et je pense aussi à l’accident survenu ici à Pointe-à-Pitre.

Pour revenir à la course, la météo a été compliquée avec les différents fronts qu’on a passé. J’ai fait le choix d’une option plus Sud après le deuxième front. J’ai eu un black-out total, je me suis retrouvé dans le noir sans électricité, sans pilote. J’ai choisi une route plus soft. J’avais repéré une petite ouverture mais finalement elle n’est jamais arrivée. J’ai vu les concurrents me passer devant, c’était dur psychologiquement. Qui ne tente rien n’a rien. Ça marchera peut-être la prochaine fois, j’espère !

La Route du Rhum est un grand sprint, j’ai peut-être mis trop de temps à me mettre dedans dès le départ. Le rythme a été hyper soutenu. Ce n’est pas anodin de terminer une Route du Rhum, il ne faut pas banaliser cela, c’est une course mythique. Au-delà de ma déception sportive, il y aussi des points positifs, le fait d’être là déjà, avec un bateau en bon état. Aujourd’hui, je termine pour la deuxième fois la Route du Rhum. »