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Arrivé devant Menton ce vendredi matin, Fabrice Amedeo a mis un terme à un long périple tout au long des côtes françaises.

Parti de Dunkerque le 27 juin à bord d’un voilier de 32 pieds, le skipper Nexans - Art & Fenêtres s’est employé à mesurer à intervalles réguliers le taux de microplatiques dans l’eau avant de transmettre l’ensemble de ces données à la communauté scientifique. Désormais, place à la préparation du grand rendez-vous de la saison : la Transat Jacques Vabre.

C’est un engagement qui lui tenait à cœur, qui prolonge cette volonté de donner du sens à sa vie de skipper professionnel. Fabrice Amedeo, qui a participé aux deux derniers Vendée Globe, s’est lancé depuis trois ans dans une démarche visant à aider la communauté scientifique pour la préservation de l’Océan. Alors, après avoir réalisé plusieurs séries de mesures (CO2, température, salinité, microplastiques) à bord de son IMOCA lors de ses dernières courses au large, il a décidé de reprendre la mer, cette fois-ci pour longer le littoral français. A bord de deux voiliers (un Ofcet 32 pour la Manche et l’Atlantique, un X362 pour la Méditerranée), ses deux capteurs océanographiques financés par Onet et Éléphant Bleu ont été installés par son équipe technique. Objectif : mesurer les taux de microplastiques à proximité des eaux côtières où la biodiversité sous-marine est très riche.

Un engagement partagé 
Fabrice a réalisé la dernière partie de son voyage ce vendredi matin à Menton (Alpes-Maritimes) à l’issue d’une longue étape entamée depuis le port de Banyuls-sur-Mer, soit plus de 370 milles parcourus (600 km). « Je suis très content d’avoir achevé ce tour de France microplastiques et réalisé ce projet citoyen grâce au soutien de mes partenaires Nexans, Art & Fenêtres, Onet et Éléphant Bleu, confie le skipper. C’était important de poursuivre cette démarche qui nous tient particulièrement à cœur ».  

Tout au long de son voyage, Fabrice a pu constater à quel point la teneur en microplastiques pouvait être problématique. Dans le Rhône par exemple, il n’a mis que 45 minutes pour obstruer les trois séries de filtres qu’il utilisait, alors que le protocole scientifique prévoyait trois heures ! « J’ai hâte d’avoir les résultats de ces relevés et des études réalisées par l’Ifremer, l’Université de Bordeaux et l’IRD d’ici quelques mois, poursuit le skipper qui a prélevé 33 précieux échantillons contenant des microplastiques de différentes tailles, capturés entre Dunkerque et Menton, en passant par Hendaye, à l’aide de filtres de 300, 100 et 10 microns. Cela a nécessité beaucoup d’engagement et d’investissement de la part de toute notre équipe que je remercie pour le travail accompli. C’était un véritable défi technique ! » 

Désormais, une nouvelle séquence débute pour le navigateur. Après un retour au port à Marseille ce samedi, puis en Bretagne, il va continuer à préparer avec son équipe le grand rendez-vous sportif de la fin d’année : la Transat Jacques Vabre. Ces dernières semaines, son IMOCA Nexans - Art & Fenêtres poursuit sa phase de chantier. Dès sa mise à l’eau, Fabrice multipliera les navigations avec son co-skipper, le jeune Loïs Berrehar (27 ans) afin d’être prêt le Jour-J, le dimanche 7 novembre au Havre. 

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