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Après trois mois de chantier, l’IMOCA Maître CoQ IV a été remis à l’eau mercredi 11 mars à La Rochelle. L’occasion pour Yannick Bestaven et Maître CoQ de dévoiler la nouvelle décoration du bateau, à dominante rouge et noir, avec une touche de vert, un code couleur qui traduit parfaitement l’ambition responsable de Maître CoQ en 2020.

Pour le skipper désormais inscrit et qualifié, la préparation du Vendée Globe va débuter, avec un mois de navigation entre La Rochelle et Cascais.

Entré en chantier le 1erdécembre dernier, Maître CoQ IV en est ressorti un peu plus de trois mois plus tard, ce mercredi 11 mars à La Rochelle. Un moment particulièrement important en cette année de Vendée Globe, d’autant plus que la décoration du plan VPLP-Verdier à foils a été entièrement revue : « Le design avait peu évolué depuis notre entrée dans la classe IMOCA, en 2012. Nous avons souhaité cette nouvelle décoration, d’abord pour tourner la page des 50 ans de la marque, que nous avons célébrés en 2019, mais surtout pour la mettre en cohérence avec nos nouvelles ambitions, » explique le directeur général de Maître CoQ, Christophe Guyony.

Un nouveau design qui fait écho au projet d’entreprise de Maître CoQ

Afin de se mettre au diapason, le team voile s’est mobilisé aux côtés de Maître CoQ depuis le début de l’année afin que le nouveau design de l’IMOCA Maître CoQ IV soit en phase avec celui du projet d’entreprise.

« Inspiré pour demain, » Maître CoQ met en œuvre un projet d’entreprise ambitieux avec plusieurs enjeux majeurs, que ce soit au niveau social (embauche et formation interne), environnemental (optimiser le cycle de vie des emballages en limitant la production de déchets et le gaspillage des ressources), nutritionnel (mise en place du nutri-score sur les produits pour davantage de transparence vis-à-vis des consommateurs).

Afin de réunir son interne autour d’un projet fédérateur, Maître CoQ s’engage aux côtés de Yannick sur le Vendée Globe. D’ailleurs, cette mise à l’eau est un marqueur fort des actions menées en interne puisqu’étaient présents aujourd’hui le parrain de l’IMOCA, salarié Maître CoQ et les responsables des différentes commissions mises en place chez Maître CoQ pour préparer le Vendée Globe.

Objectif : animer et partager au mieux cette circumnavigation avec les salariés, mais aussi les clients, les éleveurs etc… 

Concrètement, le blanc dominant de la coque du précédent bateau laisse la place au noir, qui donne à Maître CoQ IV une allure plus racée et plus moderne, tandis que des touches de vert sont ajoutées à plusieurs endroits stratégiques (voiles d’avant, casquette, appendices). « Le vert qui s’inscrit ici comme une transition, est le symbole de nos nouvelles orientations sociétales et environnementales, » poursuit Christophe Guyony. « Maître CoQ est une entreprise très ancrée localement en Vendée et s’appuie sur des éleveurs français depuis maintenant trois générations. C’est important pour nous de parler de ces engagements forts qui répondent aussi aux nouvelles attentes des consommateurs. »

Il était également primordial de conserver sur le bateau les marqueurs de l’entreprise. La couleur rouge vif notamment, choisie pour la grand-voile, qui permet au bateau d’être identifiable de loin, ainsi que les emblèmes bien connus des consommateurs que sont la célèbre crête (à l’étrave) et le coq (voiles d’avant, casquette). Le traditionnel coq rouge est désormais accompagné d’un coq vert qui trône au milieu de la voile d’avant et de la casquette afin de montrer le cap. Il représente le symbole de l’ambition responsable de l’entreprise.

Clap de fin sur le chantier hivernal : 427 heures de ponçage, 240 heures de peinture, quelques améliorations pour une cure d’amaigrissement

Si cette nouvelle parure a occupé une partie du chantier d’hiver, ce dernier a également consisté à optimiser le Maître CoQ IV. Yannick Bestaven détaille : « Pour satisfaire au test de redressement numérique à 180° imposé par la nouvelle jauge IMOCA, nous avons rajouté du volume sur le roof en allongeant la casquette jusqu’au rail de grand-voile, à l’arrière du bateau, ce qui permet en outre une meilleure protection du skipper. Nous avons également modifié l’ergonomie de la cellule intérieure en ajoutant un petit fauteuil baquet pour mieux travailler à la table à cartes, celle-ci ayant été améliorée. Nous avons aussi cherché à compenser le poids rajouté sur la casquette. Par exemple, pour la nouvelle déco, plutôt que de rajouter des couches de peinture, nous avons complètement poncé le bateau jusqu’au carbone, ce qui nous a permis de gagner du poids. »

L’équipe technique dirigée par Jean-Marie Dauris et secondée par des renforts venus de Kaïros, la structure de Roland Jourdain, a également changé le voile de quille, modifié le bout-dehors pour y arrimer d’autres voiles, optimisé les pilotes automatiques, tandis que Yannick Bestaven disposera pour le Vendée Globe d’un jeu de voiles neuf.

Naviguer et se préparer encore et toujours afin d’être paré

Après avoir procédé demain jeudi au toujours spectaculaire test de redressement à 90° dans le bassin à flot du port de La Rochelle, Yannick Bestaven et son équipe ont prévu dans la foulée des premières sorties de tests, avant de mettre le cap d’ici dix jours sur Cascais pour environ un mois de navigation. « Les conditions y sont idéales pour s’entraîner, le climat est plus agréable, en termes de température et d’ensoleillement, et une fois sorti de la baie de Cascais, tu te retrouves vite dans des conditions de large, avec de la houle Atlantique et un alizé portugais de nord assez fort, » explique le skipper. Ce dernier, tout en suivant de près le chantier, aura mis à profit son hiver pour s’entraîner physiquement, à raison de deux-trois sessions hebdomadaires en salle, et mentalement - « Je me suis mis au yoga pour la première fois, ça m’apporte beaucoup » - tout en travaillant la météo du Vendée Globe aux côtés de Christian Dumard. Pas de doute : le bateau et le skipper sont prêts à aller naviguer !