Lundi 21 novembre à 19h33 33’ locale (00h33 33’ le 22 novembre heure de Paris), Paul Meilhat sur Biotherm a franchi en sixième position la ligne d’arrivée à Pointe-à-Pitre de la douzième édition de la Route du Rhum - Destination Guadeloupe. Son temps de course est de 12 jours, 10 heures, 18 minutes et 33 secondes.

Il a effectué les 3 542 milles du parcours entre Saint-Malo et Pointe-à-Pitre à la vitesse de 11,87 nœuds sur l’orthodromie (route directe). Il a en réalité parcouru 4267,46 milles à la vitesse moyenne de 14,31 nœuds (sur l’eau). Il est arrivé à Pointe-à-Pitre 16 heures 42 minutes et 8 secondes après le vainqueur Thomas Ruyant (LinkedOut).

RÉACTION DE PAUL MEILHAT

« Je suis très content, tous mes objectifs sont atteints. Je ne pensais pas faire aussi bien, c’est génial. J’ai eu beaucoup de galères sur le bateau pendant toute la course, mais j’ai toujours réussi à trouver des solutions. Les deux derniers jours je n’étais plus en mode course. J’allais en moyenne 5 nœuds moins vite qu’avant. J’ai eu un problème de soute à voile, le bateau s’est rempli d’eau une dizaine de fois. C’était très galère à vider. Après j’ai eu un problème de safran tribord, j’ai cassé une pièce, il se relevait tout le temps. J’ai dû faire une vingtaine de vracs, même autour de l’île.

Mon niveau de préparation était faible, j’avais seulement navigué 15 jours sur le bateau avant de prendre le départ de cette Route du Rhum. Biotherm a un potentiel énorme, il va super vite. L’équipe a fait un boulot incroyable. Ce résultat est au-delà de mes espérances. Dans un coin de ma tête, j’espérais ça. Comme je n’avais pas navigué en solitaire depuis quatre ans, je manquais clairement de préparation donc je n’ai pas pu me mettre dans des états de fatigue avancée, ce qui n’était pas plus mal. Ce n’était pas comme il y a quatre ans où je pouvais pousser à fond. Mais à la fin au niveau fatigue, le résultat est à peu près le même.

Ces bateaux sont exigeants. Quand on fait du près on se dit que ce sera mieux au portant, mais en fait c’est pire ! Il n’y a aucun moment où on peut dormir tranquille. Pour moi, les limites seront toujours matérielles, pas humaines. Nous, on peut aller au-delà de la fatigue, on va chercher des limites mentales. Cela demande un engagement énorme.»