Après avoir visité les laboratoires où sont analysés les microplastiques qu’il récolte lors des courses au large, Fabrice Amedeo intervenait hier soir à la Maison Écocitoyenne de Bordeaux pour un ‘Rencard du savoir’ organisé par l’Université de Bordeaux.

La table ronde a permis de présenter le projet de recherche sur les microplastiques recueillis par le skipper Nexans – Art & Fenêtres au public. A ses côtés, Jérôme Cachot, professeur de l’université de Bordeaux en écotoxicologie aquatique au laboratoire EPOC (Environnements et paléoenvironnements océaniques et continentaux - CNRS , EPHE et université de Bordeaux), Edgar Dusacre, doctorant en écotoxicologie au laboratoire EPOC et cofondateur de l'association 4P Shore & Seas, et Sophie Lecomte, directrice de recherche CNRS à l’institut CMBN (Chimie et biologie des membranes et nano-objets - CNRS , Bordeaux INP et université de Bordeaux). 

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Depuis deux ans, Fabrice Amedeo collabore avec les scientifiques de l’Université de Bordeaux, de l’Ifremer et de l’IRD pour aider la recherche en matière de pollution microplastiques des océans. Les capteurs océanographiques installés à bord de son IMOCA Nexans – Art & Fenêtres avec le soutien d’Onet, permettent, entre autres, de récolter des échantillons de microplastiques lors des courses au large auxquelles participe Fabrice. Une fois de retour à terre, ces échantillons sont ensuite répartis entre l’Ifremer et l’Université de Bordeaux afin d’être analysés. C’est ce travail de l’ombre que le skipper est venu découvrir hier : « j’ai troqué mon ciré contre une blouse blanche le temps d’une journée durant laquelle j’ai pu visiter les laboratoires où sont analysés nos échantillons. L’idée était de suivre le cheminement d’un filtre microplastiques entre son arrivée à Bordeaux et la publication des résultats de l'étude qui ne devrait pas tarder concernant les échantillons récoltés pendant le Vendée Globe. » 

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Fabrice a d’abord visité le laboratoire EPOC de Jérôme Cachot : « c’est la première étape du traitement des filtres microplastiques, la dissociation des matières organiques (micro-algues…) et des microplastiques ». Puis le laboratoire CBMN de Sophie Lecomte où les microplastiques sont analysés « soit avec la technologie infrarouge, soit via la spectroscopie Raman pour certifier que ce sont bien des microplastiques, définir leur taille et leur composition ». Le skipper a pu rencontrer les différentes personnes qui travaillent dans ces laboratoires : des doctorants, des techniciens et des élèves de master. « C’était très intéressant et cela rend le job en mer plus concret. On comprend mieux ce qui est fait par les scientifiques en aval, leurs enjeux de temps, d’analyse et de moyens. » Des rencontres très riches donc pour le skipper Nexans – Art & Fenêtres qui va continuer à mettre son bateau au service de la science sur les prochaines courses de la saison : la Vendée-Arctique-Les Sables d’Olonne en juin et la Route du Rhum en novembre.