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D'ici au départ de la Transat Jacques Vabre, l'IMOCA a décidé de partager les portraits de quelques duos atypiques, originaux ou très en phase, formés pour les besoins de la Transat en double. Focus aujourd’hui sur le tandem composé de Romain Attanasio et Sébastien Marsset (Pure) qui, bien que composé sur le tard, a parfaitement su trouver ses marques.

Le monde de la course au large est petit. Romain Attanasio et Sébastien Marsset s’étaient donc croisés à de nombreuses reprises mais ne se connaissaient pas vraiment avant que leur duo pour la Transat Jacques Vabre ne se forme en août dernier.

« Nous nous sommes bien trouvés »

« Le planning a été très chargé en début d’année et je me suis penché sur la question de mon co-skipper pour la Transat Jacques Vabre assez tardivement », explique Romain Attanasio. « Je voulais quelqu’un de performant dans l’optique de ma préparation au Vendée Globe 2020. Je passe beaucoup de temps à la rencontre de mes partenaires et il me fallait un binôme qui puisse prendre les choses en main en mon absence, pour travailler des sujets sur lesquels je n’ai pas de temps disponible mais qui sont tout de même importants. » Le contact avec Sébastien Marsset s’est fait par l’intermédiaire du Team Vendée Formation. « Sébastien a beaucoup navigué avec Franck Cammas. J’ai donc appelé Franck qui m’a dit que Sébastien est hyper volontaire, toujours à fond. Je l’ai fait venir pour naviguer et cela s’est tout de suite bien passé. Voilà comment l’histoire a commencé », se remémore Romain.
 
« Evidemment, quand Romain m’a proposé de venir naviguer avec lui, j’étais hyper enthousiaste. Nous avons très vite réalisé que nous avons globalement la même manière de naviguer et qu’humainement tout allait bien se passer. L’ambiance est bonne à bord, nous nous sommes bien trouvés », raconte Sébastien qui a ainsi l’opportunité de découvrir l’IMOCA, fort d’une très grande expérience en course au large (avec notamment des participations à la Volvo Ocean Race, le Trophée Jules Verne, la Route du Rhum, la Solitaire du Figaro, la Mini-Transat…).

Un duo donnant-donnant

Pour Sébastien Marsset, le contexte pour se lancer en IMOCA est idéal puisqu’il navigue avec un marin qui a terminé le dernier Vendée Globe et dispose désormais d’un IMOCA plus récent, Pure, mis à l’eau en 2008 (ex Gitana Eighty, Synerciel, Newrest-Matmut). « Romain connaît son bateau sur le bout des doigts et c’est forcément une très belle opportunité pour moi d’apprendre à ses côtés. De mon côté, je lui apporte mes expériences sur d’autres supports, notamment en équipage, et une manière de fonctionner un peu différente. J’ai aussi pas mal travaillé sur les performances du bateaux, les polaires, les routages, les logiciels de navigation », analyse Sébastien Marsset. « Quand Sébastien est arrivé, il a non seulement très vite compris le fonctionnement du bateau mais aussi apporté des solutions. C’est exactement ce que je recherchais », se réjouit Romain qui ne tarit pas déloges sur son co-skipper. « Seb est un mec sympa, avenant, facile à vivre, très volontaire et engagé. Il suffit qu’on émette l’idée de faire quelque chose et il est déjà parti ! Grâce à ses expériences sur des gros bateaux en équipage, il sait aller à l’essentiel. Il a juste un énorme défaut : il mange tout le temps, des quantités astronomiques », sourit Romain.
A bord de Pure, Romain Attanasio et Sébastien Marsset ont trouvé leur place rapidement et les prises de décision se font de manière collégiale. « Il n’y a pas de chef. Sébastien est force de proposition. Chacun argumente et on avise ensemble de la meilleure chose à faire », souligne Romain. 

Mettre quelques foilers derrière…

Depuis son Vendée Globe bouclé en 15e position à bord d’un IMOCA mis à l’eau en 1998, Romain Attanasio est monté en gamme en acquérant un bateau dix ans plus moderne. Ses ambitions sont donc revues à la hausse. « Nous avons fait des optimisations simples et pas trop chères, en phase avec le budget dont je dispose », dit-il. « On a notamment gagné 600 kg. Nous nous engageons sur la Transat Jaques Vabre pour performer. Nous allons tenter de terminer devant les IMOCA de la même génération que le nôtre comme Groupe Apicil (Seguin/Richomme), Corum L’Epargne (Troussel/Le Cam) ou Time For Oceans (Stéphane Le Diraison/François Guiffant). Banque Populaire (Clarisse Crémer/Armel Le Cléac’h) semble un cran au-dessus. Mais il y a quelques foilers qui peuvent être prenables… »