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En franchissant la ligne à 05h 49mn 41s (heure française), Gilles Lamiré et Antoine Carpentier s’offrent une superbe victoire à Salvador de Bahia dans la catégorie des Multi50. Derrière eux, 51 bateaux convergent vers le Brésil avec toujours Apivia en éclaireur chez les IMOCA et Crédit Mutuel chez les Class40.

Le sprint final a commencé

Sorti dès ce matin du Pot-au-noir, Apivia continue d’accroître son avance sur ses poursuivants. Lancés à 17 nœuds sur la route directe pendant que leurs dauphins retrouvent à peine des vitesses à deux chiffres, Charlie Dalin et Yann Eliès ont accumulé un joli matelas de 200 milles à 800 nautiques du but. A part le mauvais sort, on voir mal qui pourrait aujourd’hui venir leur contester une entrée victorieuse à Salvador de Bahia dans 48 heures. 

Derrière en revanche, neuf bateaux se tiennent en 90 milles et les places vont être chères sur le podium. Deuxième ce soir, Banque Populaire a probablement mangé son pain blanc. Aux allures qui prédominent sur la fin de parcours, Clarisse Crémer et Arrmel Le Cléac’h auront plus de mal à contenir les assauts des foilers. PRB et 11th Hour Racing se tiennent en dix milles et sont redoutables à cette allure. Cinquième, Charal semble enfin sorti de son calvaire où il aura perdu plus de 350 milles et sans doute pas mal d’énergie. La rage de rejoindre le podium l’emportera-t-elle sur la frustration d’une victoire diluée dans le Pot-au-noir ?

Car encore derrière, les prétendants ne manquent pas : Sur le bon bord jusqu’à Salvador de Bahia, celui de son foil intact, Arkea-Paprec vendra chèrement sa peau, tout comme Thomas Ruyant et Antoine Koch, auteurs d’une improbable remontée. C’est une superbe empoignade qui s’annonce pour un podium plus ouvert que jamais.

En queue de flotte, cinq IMOCA ne sont toujours pas encore entrés dans le Pot-au-noir : Campagne de France, 4myplanet, Pip Hare Ocean racing, Un Monde sans Sida et Ariel 2. Voilà ce qui les attend, brossé par Stéphane Le Diraison dont le Time for Oceans salue ses premiers grains : « Au menu, rafales puissantes et soudaines, éclairs dans une ambiance d’apocalypse, ciel bouché nous plongeant dans la pénombre... Sur leur chemin, les nuages pompent toute l'énergie, si bien que derrière eux il n'y a plus de vent, plus de vent du tout (…) Vous l'avez compris j'aborde le Pot-au-noir avec un mélange d'excitation, de fascination et d'appréhension, nous y voilà dans quelques heures, que le spectacle commence ! »