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Au terme d'une bagarre époustouflante, Thomas Ruyant (LinkedOut) a viré en tête au waypoint COI-UNESCO, ce jeudi 9 juillet, à 11h41, heure française, 6 minutes devant Charlie Dalin (APIVIA). Thomas Ruyant remporte le challenge Ulysse Nardin, qui récompense le premier à virer dans le Grand Nord. La course continue !

Thomas Ruyant a parcouru, en 4j 20h 11mn, 1581 milles depuis le départ à la vitesse moyenne de 13,6 noeuds. Pour sa première course en solitaire sur son nouvel IMOCA, le skipper dunkerquois n’a pas tardé à confirmer qu'il maîtrisait les manettes de sa machine. Le skipper de LinkedOut, sur ce premier tronçon de la Vendée-Arctique-Les Sables d'Olonne, a largement dominé la tête de flotte depuis le départ face à deux concurrents de taille, Charlie Dalin et Jérémie Beyou.

Ce matin, alors qu'Apivia et Charal se plaçaient en tête à l'approche de la marque, Thomas Ruyant, ultra rapide la nuit dernière réduisait l'écart jusqu'au dernier virement de bord à une poignée de milles du point de passage, volant la vedette à un Charlie Dalin qui avait pourtant parfaitement calculé son approche. Sur les 1550 milles qu'il reste à parcourir pour les premiers, avec un second point de passage à la bouée Gallimard, repositionnée 400 milles au large des Sables d'Olonne, le match en tête promet d'être grandiose. 

Trois des quatre femmes engagées dans la Vendée – Arctique – Les Sables d’Olonne calent déjà leur trajectoire sur la bouée COI-UNESCO. Quatrième, Samantha Davies (Initiatives-Cœur) ne compte plus qu’une vingtaine de milles de retard sur les premiers. Isabelle Joschke (MACSF), 7e, et Clarisse Crémer (Banque Populaire X), 9e, mettront à leur tour le cap sur le sud dans la journée.

Premier tronçon de la course en chiffres

- 5 bateaux se sont succédés en tête de course depuis le 4 juillet : L’Occitane en Provence, LinkedOut, PRB, Charal et Apivia
- 17 changements de leaders entre ces 5 concurrents
- Vitesse maximum sur 24h : Charal avec 419,46 milles à 17,5 nœuds (7 juillet 20h), Apivia avec 410,04 milles à 17,1 nœuds

Le Challenge Ulysse Nardin

Chronométreur officiel de la Vendée - Arctique - Les Sables d’Olonne, Ulysse Nardin sacralise l’esprit d’aventure des marins IMOCA lancés pour la première fois vers le grand nord, en récompensant le premier à virer la bouée COI-UNESCO. Un symbole fort pour une marque horlogère née des instruments de navigation nautique et qui fait de l’exploration et de la témérité ses valeurs motrices. Thomas Ruyant recevra, à son arrivée à terre, son nouveau talisman, la DIVER 44mm bleue.

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Pourquoi ce nom de waypoint COI-UNESCO ?

Située à cent milles dans le sud-ouest de l’Islande, en mer d’Irminger, la bouée COI-UNESCO est le point d’orgue intermédiaire du triangle atlantique sur lequel s’est élancée la flotte IMOCA, pour une répétition générale du Vendée Globe, dont le départ sera donné le 8 novembre prochain.

Cette marque de passage matérialise le soutien des skippers de la Classe IMOCA aux côtés des scientifiques de la Commission Intergouvernementale Océanographique de l’UNESCO. Un partenariat qui s’appuie sur le JCOMMOPS, le Centre international d’excellence pour la coordination et la surveillance des systèmes d’observation météo-océanographiques, qui font partie du système mondial d’observation de l’océan (GOOS).*
 
En défrichant en course de nouveaux territoires septentrionaux, notamment dans le sud-ouest de l’Islande, zone peu fréquentée, la Classe IMOCA offre ainsi à la recherche ses capacités de déploiement. Ainsi Boris Herrmann (Seaexplorer – Yacht Club de Monaco) a largué hier soir un flotteur Argo profileur offert par l'Ifremer. Cette balise plonge à 150 reprises à 1000 puis 2000 mètres de profondeur et remonte à chaque fois pour partager par satellite les données de température et de salinité de la colonne d’eau.
 
Autre dispositif, à bord de l’IMOCA du skipper allemand comme de celui de Fabrice Amedeo (Newrest – Art & Fenêtres), un laboratoire embarqué récolte des informations de CO2, de salinité, de température, et des micro-plastiques pour Fabrice Amedeo.

Enfin, six bouées météo Drifter, opérées par Météo France, vont ou ont été déployées par Manu Cousin (Groupe SETIN), Miranda Merron (Campagne de France), Thomas Ruyant (LinkedOut), Damien Seguin (Groupe APICIL), Maxime Sorel (V and B – Mayenne) et Armel Tripon (L’Occitane en Provence).

*(JCOMMOPS coordonne et optimise la performance d’un réseau de 10 000 appareils d'observation météo-océanographiques incluent les programmes internationaux de flotteurs profileurs Argo, les bouées dérivantes et fixes, le profileurs pilotés OceanGLIDERS, les navires météo-océanographiques et les bateaux de recherche, le animaux marines équipées avec des capteurs océanographiques, les marégraphes).

LEURS MOTS AU PETIT JOUR :

Charlie Dalin, skipper de APIVIA
"Les nuits sont quasiment inexistantes avec une aube et un crépuscules très courts. C’est assez magique. Ça aide à se sentir moins fatigué aussi forcément. Je suis côte à côte avec Jérémie depuis le début de la course, on se double régulièrement. J’ai l’impression de faire une course à la journée mais c’est bien une course de deux semaines et c’est cela qui rend les choses intenses et intéressantes. Ça fait un moment que j’attendais le retour à la compétition et ça fait plaisir de le retrouver comme ça."

Thomas Ruyant, skipper de LinkedOut
"Ça va fraîchement ce matin ! On sent depuis hier soir qu’il fait vraiment beaucoup plus froid, j’ai mis toutes mes couches et j’ai mon bonnet vissé sur la tête. On sent qu’on s’approche de notre point COI-UNESCO, point important du parcours, avant de faire demi-tour bientôt. ’est une course avec un bon parcours, des conditions différentes, beaucoup de choix stratégiques et de trajectoires. Je n’ai pas toujours été très inspiré même si j’étais plutôt convaincu de mes choix sur le moment, c’est le jeu de la régate ! Je suis vraiment ravi de cette première partie. Je vois qu’on est dans le match avec mon bateau pour la suite de la saison. J’ai toute une équipe qui a fait un travail incroyable sur le bateau, il est bien prêt. Cela donne confiance pour la suite pour bien faire. On a toutes les armes pour jouer avec les meilleurs donc c’est super."