101204 romain attanasio fortinet best western dixieme en imoca de r 1200 900

Mardi 21 novembre à 16h55 20' locale (21h55 20' heure de Paris), Romain Attanasio a franchi en dixième position la ligne d’arrivée à Pointe-à-Pitre de la douzième édition de la Route du Rhum - Destination Guadeloupe. Son temps de course est de 13 jours, 07 heures 40mn 20 secondes.

Le skipper de Fortinet – Best Western a effectué les 3 542 milles du parcours entre Saint-Malo et Pointe-à-Pitre à la vitesse de 11.08 nœuds sur l’orthodromie (route directe). Il a en réalité parcouru 4 041,19 milles à la vitesse moyenne de 12.64 nœuds (sur l’eau). Romain Attanasio est arrivé à Pointe-à-Pitre 1jour 14h 3mn et 55’ après le vainqueur en IMOCA, Thomas Ruyant (LinkedOut).

Romain Attanasio (Fortinet – Best Western)

« Avant le départ j’avais dit que je voulais être dans le bon groupe. Je suis super satisfait parce qu’il y a une semaine je n’avais plus de communication, plus de copains. Je n’avais plus de météo, ni de classement surtout.

Avant-hier, je devais faire un choix de bord, je n’avais qu’un fichier vieux de trois jours. Et finalement le vent était parfaitement dans le bon sens et j’ai retrouvé tout le monde. La colonne a fumé ! J’ai réussi à repasser devant Lazare (Tanguy Le Turquais) qui a un problème de safran, puis j’ai retrouvé Pip (Hare). La bouée de Basse de Terre est dans une zone sans vent, et j’ai réussi à bien enchaîner, à tirer les bons bords pour en sortir et j’ai ainsi dépassé Pip.

La course était hyper dure, c’est la première fois que je fais une transat où je ne me lave pas. Je n’ai rien mangé, on n’avait rien le temps faire. C’était intense, le vent n’était pas simple, on a quasiment passé un Pot au Noir dans l’Atlantique. Ce n’était pas une dorsale, c’était un Pot au Noir avec des grains, de la pluie. J’avais aussi un problème depuis les Açores : plus de génératrice pour charger le moteur ! Je n’avais plus que les panneaux solaires et les hydrogénérateurs. La nuit, je barrais, je n’avais pas de feu, j’étais dans le noir complet. La journée, cela tournait avec les panneaux solaires. J’ai fait la course à l’économie d’énergie. Aux Açores, j’ai failli arrêter et finalement ça a tenu jusqu’ici.

Je suis très content de mon bateau et de mon équipe. Ça n’a pas été une année facile, ils ont pris en main plein de choses. Ils ont tout géré, ils se sont occupés du bateau et de moi. Je suis très content d’être là. »