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Toute cette expérience aquise lors de la dernière édition de The Ocean Race porte ses fruits pour le skipper de Malizia-Seaexplorer, Boris Herrmann, qui se place actuellement à la deuxième place de The Transat CIC. La tête de flotte IMOCA est désormais à une centaine de milles de la ligne d'arrivée et devrait arriver à New York City dans la nuit.

Pour Will Harris, co-skipper de longue date de Boris Herrmann, la performance remarquable du marin allemand au cours des huit jours en mer met en lumière sa capacité à optimiser les performances de son IMOCA (un plan VPLP mis à l'eau en 2022), notamment dans les phases finales de la course.

« À chaque étape de The Ocean Race, les équipages se sont retrouvés dans des luttes acharnées pour la victoire dans les 200 derniers milles. C'était une expérience très formatrice », déclare Will Harris. « Je pense que répéter cette expérience à sept reprises a certainement renforcé les compétences de Boris pour naviguer vers la ligne d'arrivée avec succès. »

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Will Harris souligne que lors du tour du monde l'an dernier, leur équipe s'est habituée à se placer en bonne position lors des dernières étapes des courses, tout comme Boris l'a fait ces derniers jours. Il a ainsi réussi à distancer des concurrents tels que Sam Davies, Maxime Sorel, Charlie Dalin et Yannick Bestaven, ne se trouvant désormais qu'à 13 milles derrière le leader de la course, Yoann Richomme, et se dirigeant vers ce qui pourrait être sa meilleure performance en solitaire en IMOCA.

« Nous avons toujours l'impression de démarrer lentement puis de devenir les rois de la remontada lorsque nous parvenons à rattraper notre retard ! C'était la même chose lors de The Ocean Race (où le Team Malizia a terminé troisième au classement général). C'est juste une question d'état d'esprit, tant que la ligne n'est pas franchie, nous donnons tout ! »

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Cependant, Will est convaincu que Boris a également navigué avec habileté dans les conditions modérées le long de la zone d'exclusion des mammifères au nord de la flotte, en choisissant judicieusement ses empannages, en configurant le bateau de la meilleure façon possible pour les conditions et en gagnant des milles sur ses rivaux à chaque fois.

« Il a été impressionnant ces derniers jours », ajoute Will. « Boris semble avoir trouvé plus d'énergie que les autres dans la deuxième moitié de la course. Je sais qu'il va pousser jusqu'au bout pour tenter de rattraper Yoann et il y a certainement encore des opportunités pour le faire. Les dernières heures de la course vont être encore palpitantes ! »

Au cours des derniers jours, Yoann Richomme nous a rappelé qu'il sera un sérieux prétendant à la victoire au Vendée Globe cette année. Cette course démontre que l'équipe Paprec Arkéa est une combinaison parfaite entre un bateau performant et un skipper accompli.

« Je suis vraiment impressionné par Yoann en tant que marin », dit-il. « Il a un bateau fantastique, mais il est également un excellent tacticien. Il sait naviguer à travers les différents systèmes et connaît ses limites, que ce soit avec le bateau ou avec lui-même, ce qui le place toujours en tête. »

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L'autre navigatrice qui a captivé son attention est Sam Davies, la skipper britannique d'Initiatives-Coeur, qui, selon Harris, a été pleinement engagée tout au long de la traversée de l'Atlantique Nord. « Sur ces courses transatlantiques particulièrement exigeantes, on voit toujours l'expérience accumulée porter ses fruits vers la seconde moitié de la compétition. J'espère qu'elle pourra maintenir sa position et se placer sur le podium ! », ajoute-t-il.

Ed Gorman (traduit de l'anglais)