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31 janvier 2020, Paris - La Commission océanographique intergouvernementale (COI) de l'UNESCO et l’International Monohull Open Classe Association (IMOCA) signent un nouveau partenariat au siège de l'UNESCO (Paris, France).

Pendant deux années, les deux entités mèneront plusieurs projets communs afin de soutenir la recherche scientifique marine et de sensibiliser à l'importance qu’occupent les sciences océaniques dans la protection de l'océan et l'utilisation durable des ressources marines.

L’ensemble des activités à mener sera coordonné par le « Centre de soutien aux programmes d'observation in situ de la Commission technique mixte d’océanographie et de météorologie maritime » (JCOMMOPS) - une collaboration entre la COI et l'Organisation météorologique mondiale (OMM) - qui pilote près de 10 000 instruments d'observation océanique in situ, assurant ainsi la surveillance continue de l'océan et de l'atmosphère.

Fondée en 1991, l’IMOCA gère la classe des monocoques océaniques de 60 pieds (18,28 mètres). Son objectif est de développer la flotte de monocoques et d'offrir à ses skippers un programme sportif attractif et cohérent, comprenant les courses de renommée que sont la Route du Rhum, le Monaco Globe Series, le Vendée Globe et The Ocean Race. La classe IMOCA entend renforcer l'internationalisation de la course au large et conjugue les notions de compétition, d'innovation, d'aventure humaine et de sécurité. Le respect de l’environnement est naturellement l’un des piliers de l’institution.

« Nos skippers bénéficient d’une expérience unique. Ils naviguent dans les espaces les plus isolés du globe et se retrouvent les premiers témoins de l’impact de l’activité humaine sur les océans. La classe IMOCA est consciente du besoin urgent de protéger et de préserver nos mers, ce qui rend le partenariat avec la COI de l'UNESCO encore plus précieux. » La Classe IMOCA

Plus agiles que les navires scientifiques traditionnels, les voiliers de course de la classe IMOCA atteignent les zones de l'océan mal desservies par le trafic maritime régulier. La collecte de données relatives à l’océan et à l’atmosphère se fait tout au long de leur navigation : plusieurs instruments sont acheminés sur les voiliers, permettant le déploiement de profileurs Argo et de dériveurs de surface. Ces contributions sont précieuses au Système mondial d'observation des océans (GOOS) - coordonné par la COI de l'UNESCO.

En octobre 2019, la navigatrice Alexia Barrier et la co-skipper Joan Mulloy de « 4myplanet » ont déployé un flotteur Argo - offert par le consortium français Coriolis au large du golfe de Gascogne - lors de la Transat Jacques Vabre ralliant la Normandie au Brésil. D'autres équipages (Boris Herrmann et Will Harris de « Malizia », Stéphane Le Diraison et François Guiffant de « Time For Oceans », et Fabrice Amedeo et Eric Péron de « Newrest-Art & Fenêtres ») ont soutenu la collecte de données scientifiques, en embarquant avec eux :

  • 2 flotteurs dérivants météorologiques développés par un projet financé par Copernicus d'EUMETSAT (bouées de confiance)

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  • 1 capteur océanographique capable de mesurer les niveaux de CO2, la salinité et la température de surface.

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Le déploiement de ces systèmes d'observation a été coordonné par JCOMMOPS (COI-UNESCO / OMM).

« Chacun a un rôle à jouer dans la promotion d’un océan durable, encore plus lorsqu’il s’agit des régions éloignées et moins accessibles de l'océan. Les voiliers de la Classe IMOCA contribueront particulièrement aux observations océaniques, et à la collecte de données océaniques primordiales » a commenté Vladimir Ryabinin, secrétaire exécutif du CIO de l'UNESCO, afin de saluer le partenariat entre la course à voile et la Science.

Afin de marquer cet évènement exclusif, cinq skippers de renom (Fabrice Amedeo, Alexia Barrier, Boris Herrmann, Stéphane Le Diraison et Paul Meilhat) ont participé ce matin au « Campus Océan UNESCO » : ils ont ainsi partagé leur expérience et leur engagement dans la promotion de la science pour la protection de l’océan auprès de nombreux collégiens et lycéens français.