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Ce dimanche 28 novembre, à 19 heures 31 minutes et 33 secondes en Martinique (lundi 29, à 0 heure 31 minutes et 33 secondes, heure métropolitaine), MACSF a franchi la ligne d’arrivée de la 15ème édition de la Transat Jacques Vabre en douzième position de la catégorie IMOCA.

Le duo Isabelle Joschke - Fabien Delahaye aura mis 21 jours 11 heures 4 minutes et 33 secondes pour parcourir les 5 800 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 11,17 nœuds, mais il a réellement parcouru 6 432.79 milles à 12,49 nœuds.

PREMIERS MOTS

Isabelle Joschke - "En résumé, le départ était compliqué pour nous. Nous avons eu du mal à nous extirper de la Manche et de la Bretagne. Nous étions confrontés à des conditions pas évidentes pour notre bateau et quelques petites mésaventures sont venues s'ajouter. Nous retenosn une bonne entente, une bonne stratégie et nous nous sommes bien battus. Nous avons fait ce que nous pouvions et j’en reviens très contente. 

Je retiens aussi de cette Transat Jacques Vabre sa longueur, des grains monumentaux qui nous ont fait souffrir et beaucoup d’apprentissage. C’était aussi le plaisir de naviguer à nouveau à deux après une année de solitaire difficile physiquement. C’était une transat confortable avec peu de gros temps et toutes les manœuvres étaient partagées donc j’en ressors beaucoup moins fatiguées !"

Fabien Delahaye - "Nous avons perdu notre spi après les Canaries. C’était un moment dur à gérer, techniquement car il fallait ramener 400 mètres carrés de toile sur le bateau, puis mentalement car nous avions qu’il allait beaucoup nous manger pour la suite. C’était une transat atypique avec beaucoup de portant VMG dans peu de vent donc qui nécessitait cette voile. Nous n’avons jamais rien lâché jusqu’au bout et nous sommes contents d’arriver. 

C’était une transat longue. C’est vrai que quand nous partons avec un bateau rapide comme un Imoca, nous nous attendons à une course rapide, mais finalement elle était plus longue que celles faites en Figaro. 

Nous nous attendions à ce que cela soit dur et les conditions ne nous ont pas ménagés. Ça reste pour moi une super expérience, une super entente avec Isa, nous en tirons que du bon ! 

Je n’ai jamais eu autant de grains orageux que sur cette course. C’était la route des grains ! Passer deux fois le Pot-au-noir était compliqué, surtout qu’ils n’ont pas été cléments avec nous. Nous pensions le passer plus facilement au retour, les images satellites ne nous montraient rien le jour, mais la nuit ça devenait apocalyptique, avec des éclairs et des orages de partout. C’était donc une nouvelle façon de naviguer, d’anticiper les choses avec des bateaux qui pardonnent pas trop l’erreur. C’était une très belle expérience d’avoir appris à gérer tout cela et à deux c’était encore plus sympa."