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C’est un grand champion qui vient d’être accueilli à bord de l’IMOCA Groupe APICIL par Damien Seguin. Chris Ballois kitesurfeur handisport a en effet embarqué à bord du 60 pieds que Damien va mener autour du monde dès le 8 novembre prochain pour le Vendée Globe.

Une grande première pour le recordman du monde de vitesse qui s’est plongé pendant quelques heures dans cet univers des bateaux de compétition. « C’est la classe ! C’est juste énorme, c’est un beau gros bateau !» commentait Chris tout sourire à la barre du monocoque rouge et blanc. 

Pour le kitesurfeur, qui pratique son sport au plus haut niveau international, cet échange va bien au-delà de la découverte de cette machine de course. Comme Damien, Chris est né sans main gauche et concourt parmi les valides. Les deux passionnés au parcours similaire défendent tout deux les valeurs d’inclusion. Et Damien était particulièrement heureux de ces quelques heures de navigation partagées aux côtés d’une personnalité qui compte parmi celles qui l’inspirent.  « C’est quand même le premier marin avec un handicap à détenir un record du monde valide, c’est une sacrée performance ! (…) Chris a un super mental ! Je pense que comme moi, il a dû avoir des personnes qui ont émis des doutes sur sa capacité à pouvoir performer, mais il n’a jamais rien lâché et aujourd’hui il est recordman du monde, c’est juste exceptionnel ! » expliquait Damien avant de lancer un défi à Chris : se retrouver pour une course de vitesse entre l’IMOCA Groupe APICIL et le kitesurf.

L’idée n’a mis que quelques minutes avant d’être mise en pratique… Après une belle navigation non loin de la superbe île de Groix, Chris a débarqué pour aller chercher son matériel de kite dont il ne se sépare jamais très longtemps. Dans un vent soutenu, le recordman du monde n’a pas tardé à retrouver le monocoque sur le plan d’eau. Les deux compétiteurs se sont alors lancés dans de superbes runs pour le plaisir mais aussi pour porter haut, une nouvelle fois, le message autour de l’inclusion.

« Le but de ce type de rencontre, c’est d’échanger autour de ma pratique et de la sienne. J’ai besoin du regard que Chris va porter sur ma pratique et lui va m’expliquer comment il fait de son côté avec un handicap un peu différent même s’il est très ressemblant au mien. » analyse le skipper de Groupe APICIL. 

Un beau moment de partage qui s’est achevé par un check spectaculaire entre les deux hommes. Damien à l’étrave de son bateau et Chris maniant son kite avec une précision extrême ! Une image forte qui prouve, comme le défendent les deux hommes et le Groupe APICIL, que le handicap n’est pas un frein à l’accomplissement de ses rêves. A travers leurs parcours respectifs et leur réussite, Chris comme Damien s’engagent au quotidien pour aider à changer le regard et forcent tout simplement l’admiration.  

ILS ONT DIT : 

Damien Seguin 

 

« Accueillir Chris à bord d’APICIL c’est un véritable plaisir ! C’est quand même le premier marin avec un handicap à détenir un record du monde valide, c’est une sacrée performance ! Cela prouve bien aujourd’hui que l’on a des athlètes handisports qui peuvent rivaliser avec des valides sur leur terrain de jeu.

Le but c’est vraiment de montrer que le bateau avec lequel je vais partir faire le tour du monde est accessible à tous. C’est aussi d’échanger autour de ma pratique et de la sienne, c’est vraiment d’avoir quelque chose qui enrichisse les deux personnes. J’ai besoin du regard que Chris va porter sur ma pratique et lui va m’expliquer comment il fait de son côté avec un handicap un peu différent même s’il est très ressemblant au mien.

Chris a un super mental ! Je pense que comme moi, il a dû avoir des personnes qui ont émis des doutes sur sa capacité à pouvoir performer, mais il n’a jamais rien lâché et aujourd’hui il est recordman du monde, c’est juste exceptionnel ! Les gens comme lui sont une vraie source d’inspiration ! »

 

Chris Ballois

 

« On des parcours qui sont relativement parallèles, moi en kite, lui en bateau. Ce qui est intéressant c’est la compétition parmi les valides et c’est ce que je défends beaucoup dans l’inclusion. Une inclusion par la compétence et pas uniquement par le côté social. A partir du moment où on a de la compétence derrière ça se passe vraiment bien. Dans le monde de l’entreprise c’est ça qu’il faut essayer d’impulser. Prenez les compétences des bonnes personnes, mettez-les au bon poste et vous ne verrez même plus le handicap ! Au contraire ça va vous permettre d’avoir des personnes qui vont vous apportez quelque chose de différent, qui seront davantage dans l’optimisation car on a des façons de travailler qui sont hyper réactives, on a besoin d’être agiles en permanence. C’est ce qu’on essaye de montrer avec Damien par la haute performance et c’est valable tous les jours au quotidien !

Sur le handicap on a la même notion de diversité qu’une personne qui est grande, petite, lourde, de couleur, tout ça c’est de la diversité. Le handicap est une différence parmi tant d’autres. Moi je mets tout ça dans le même paquet, on a tous à vivre ensemble. La notion dans le sport c’est d’apporter une façon de travailler différente, que des athlètes valides puissent s’en inspirer, on a le même parallèle que dans le monde du travail ! »