Yannick Bestaven : "J’ai toujours cru en mes chances"

"J’ai l’impression de rêver, d’halluciner. Ça fait bizarre, on passe de la solitude totale a ça, cette fête ces lumière, les gens sont là malgré le contexte compliqué. C’est un bonheur, je ne réalise pas encore ce qu’il se passe, je suis encore dans ma course et pourtant elle est terminée, c’est un rêve d’enfant qui se réalise."
Ces derniers jours ? C’est l’option qui me convenait le mieux par rapport à mon bateau et aux voiles que j’avais. Il me fallait du vent fort, je suis allée chercher le front de nord. Et comme j’étais cinquième, ça ne servait à rien de rester derrière.
Je n’ai pas hésité et c’est comme ça que j’ai pu me refaire, après avoir perdu beaucoup au large du Brésil.
Impressionnant ce Vendée Globe, cela n’a pas arrêté de faire le yoyo. Ce n’était pas bon d’être le premier ! J’étais premier je me suis fait reprendre, Charlie j’ai pu reprendre les heures suffisantes pour repasser devant. On n’a pas chômé. Ça a été une régate à l’échelle planétaire.
Vous y avez toujours cru ? J’ai toujours cru arriver aux Sables d’Olonne ! J’ai cru gagner quand je passe le Cap Horn en tête. J’ai toujours cru en mes chances, le bateau je me sentais bien avec. Avec l’équipe, on l’a beaucoup préparé ce Vendée Globe. J’étais en confiance.
Comment expliquez-vous que ce soit si serré ? D’une part grâce aux conditions météo, ce n’est jamais parti par devant même moi j’ai cru partir mais non. On a eu des conditions difficiles dans les mers du sud où les foilers n’ont pas fait la différence sur les bateaux à dérives. La mer était trop mauvaise, notamment dans l’Indien. Il fallait attaquer au bon moment.
Il y a tellement de choses difficiles dans le Vendée Globe. On croit avoir tout imaginé, et on doit aller chercher des ressources bien profonde en soi. Il y a le stress de ces bateaux, si stressant, bruyant, vivre en permanence sur le qui-vive à l’écoute du bateau dans des conditions difficiles, l’humidité, le froid, la solitude.
Et ce Vendée Globe, est-il conforme à vos attentes ? J’avais imaginé plein de chose mais j’en ai vécu plein d’autres. C’est au-delà de mes attentes, et le finish il est top.
Avoir galéré comme on a galéré et de finir comme ça en apothéose et d’offrir apporter une victoire a Maitre CoQ IV pour moi c’est un rêve.

Info Teams
PODCAST. Pos. Report #236 avec Jérémie Beyou
Ce 236e épisode de Pos. Report reçoit Jérémie Beyou, vainqueur en Imoca de la Transat Café L’Or aux côtés de Morgan Lagravière à bord de Charal.
•••Sam Goodchild sacré champion IMOCA Globe Series pour la deuxième fois
Au terme d’une saison 2025 parfaitement maîtrisée et ponctuée de trois victoires, le Britannique Sam Goodchild décroche pour la deuxième fois en trois ans le titre de champion des IMOCA Globe Series.
•••