Clément Giraud et Fortil officiellement candidats au Vendée Globe

Le navigateur du Yacht Club de Toulon consacre toute son énergie à la préparation d'un challenge à sa mesure, qu'il a construit avec l'enthousiasme de son partenaire titre Fortil, et une équipe très engagée. Mais comment devient-on candidat au Vendée Globe ?

« Quand je suis arrivé en France, vers 18 ans, après des années aux Antilles et à La Réunion, j'écoutais les histoires du Vendée Globe. Avec mes copains régatiers, il nous arrivait de commenter l'actu du Vendée Globe et ils disaient « ce sont des fous ! ». Alors je ne disais rien, je ne voulais pas faire mon coming out. Mais cette envie ne m'a jamais lâchée... Puis mes parrains, mes amis, ma famille m'ont encouragé. Monter un projet comme celui-ci, c'est beaucoup d'abnégation ».

« Un peu fébrile quand j'ai reçu le mail de confirmation... »

Au gré de ses navigations familiales aux quatre coins du Globe, Clément Giraud a mûri son ambition de naviguer au large, seul. Ses rencontres ont donc achevé de le conduire vers ce challenge hors norme qu'ils sont bien peu à avoir entrepris. Une équipe très engagée, des partenaires de soutien puis un partenaire titre, Fortil, sans qui la mission serait impossible.

« C'est magique ce que je vis avec Fortil. Aujourd'hui, j'ai reçu un mail de confirmation de la SAEM Vendée Globe : je n'ai plus l'impression de mentir, de vendre du vent. Je reprends mes couleurs de coureur et nous serons bien au départ du Vendée Globe. C'est énorme ! Tout ce que j'entreprends désormais est dicté par ma préparation. »

« J'ai une chance incroyable, je veux la partager »

Le navigateur toulonnais ne saurait s'engager sur un projet si enthousiasmant sans le partager avec le plus grand nombre. Alors, entre navigations et chantier, il embarque des associations, sillonne le Var à la rencontre des écoliers. « Ce projet n'aurait pas de sens si je le menais seul. J'ai cette chance incroyable et je veux la partager, avec les jeunes du Yacht Club de Toulon, avec toutes les associations qui s'y intéressent. La transmission est mon moteur. »

Le compte à rebours est lancé. 14 mois seront nécessaires à la préparation du navigateur et de son IMOCA de 60 pieds, un plan Farr de 2006 qui, s'il n'est pas de dernière génération, a quelques atouts à défendre, notamment sa fiabilité. « Nous venons de faire un chantier important. Toutes les pièces du bateau ont été auscultées, remplacées s'il le fallait, et chaque décision a été prise avec un objectif Vendée Globe. La prudence et la sécurité seront une obsession sur les prochaines courses, comme la Transat Jacques Vabre, dont je prendrai le départ au Havre le 27 octobre prochain, associé à Rémi Beauvais, mon boat-captain. Après... j'espère qu'on aura un peu la baraka !»

 Olivier Rémini, fondateur de Fortil :

« Je suis un homme d'entreprise, méditerranéen, j'aime la mer. J'ai rencontré Clément Giraud il y a quelques temps et l'idée première était de lui donner un coup de main pour atteindre son but : courir le Vendée Globe. Fortil va fêter ses 10 ans. 10 ans d'une croissance continue qui nous amène à changer d'échelle, à franchir un nouveau cap et à nous affirmer. J'ai trouvé dans le projet de Clément le vecteur parfait pour franchir ce cap. La quête du Vendée Globe nous ressemble : c'est un challenge très relevé, c'est technique, stratégique et révélateur du sens de l'effort que nous cultivons au quotidien. Clément est aussi dans cet état d'esprit. C'est ce qui nous a poussé à l'accompagner à 100%.

Mais le plus important dans ce projet est la valeur humaine qui est au cœur de notre métier de conseil et de service. Fortil est d'ailleurs impliqué au-delà de l'aspect financier dans ce défi avec des ingénieurs maison qui travaillent sur différents systèmes du bateau. C'est une façon d'impliquer tout le monde et de tirer chacun vers le haut. Fortil entre dans une nouvelle dimension. Avec Clément Giraud et le Vendée Globe, le Groupe s'affiche au plan national et international avec une détermination inédite. Ce projet doit nous permettre de stimuler notre expansion et naviguer sur les eaux agitées du marché du conseil en ingénierie dans le sillage des leaders. »