Kevin Escoffier à bord de PRB a dû gérer un trou qui s’est formé dans la grand-voile après le passage de la première dépression et s’est aperçu hier soir qu’une partie de la cloison de barre d’écoute était décollée. Explications.

Grosses avaries ou petits tracas, aucun des solitaires ne semble épargné par la dureté de ces premiers jours de course.

Dans le bon paquet au contact des bateaux neufs, Kevin Escoffier a fait les frais de cette météo musclée lors du passage de la première dépression près des côtes irlandaises où le vent a soufflé en rafales jusqu’à 35 nœuds sur une mer formée. Et ce sont les voiles, plus précisément la grand-voile issue d’un ancien jeu de voiles – celui-ci sera complètement changé au retour de la course en vue du Vendée Globe – qui a montré des signes d’usure. Un trou s’y est formé, obligeant alors le skipper de PRB à réduire la toile. Contraint d’affaler une première fois l’immense toile de 180m2, il a pu effectuer dimanche une première réparation de fortune. Kevin Escoffier a profité de l’accalmie d’hier pour en effectuer une nouvelle, plus durable.

Au terme d’intenses efforts physiques, le skipper de PRB a pu reprendre son rythme normal hier dans l’après-midi, non sans avoir laissé les trois foilers avec lesquels il bataillait âprement, s’échapper devant.

Mais alors qu’il s’apprêtait à affronter la nouvelle dépression située à l’ouest de l’Irlande, Kevin Escoffier s’est aperçu hier soir que la cloison de barre d’écoute s’était en partie décollée. Par précaution, il a dû ralentir son allure pour pouvoir évaluer les dégâts. Pris dans les conditions musclées de la dépression au moment de la détection du problème, le breton a pu profiter d’un vent plus maniable ce matin pour débuter les réparations qui nécessitent encore un peu de bricolage. Kevin Escoffier a cependant pu reprendre sa route en direction de la marque COI-UNESCO et pourra définitivement terminer son intervention sur la cloison lors d’une prochaine accalmie. L’IMOCA PRB affiche de nouveau cet après-midi une belle vitesse avec près de 20 nœuds. Malgré ces soucis techniques, le moral à bord est bon. Venu sur la Vendée Arctique - Les Sables d’Olonne pour engranger de l’expérience en solitaire, Kevin Escoffier s’avoue satisfait des performances de son bateau. Le skipper de PRB reconnait « apprendre tous les jours » et reste à l’affût de la première occasion qui lui permettra de rattraper du terrain sur les leaders emmenés par Charal de Jérémie Beyou.