Objectif performance pour APIVIA
Depuis fin mai, Charlie Dalin et ses équipiers enchaînent les navigations à bord de l’Imoca APIVIA dans les eaux de l’Atlantique, mêlant travail de fiabilisation et quête de la performance… sans oublier le plaisir d’être sur l’eau.
Les stages programmés au Pôle Finistère Course au Large cette fin de semaine permettent de confronter APIVIA au reste de la flotte IMOCA et ainsi estimer encore plus sa marge de progression.
Avec Antoine Carraz, Directeur technique du projet, Yann Eliès et Pascal Bidégorry, Charlie Dalin a déjà entamé sa course contre-la-montre en vue du départ, le 4 juillet de la Vendée – Arctique – Les Sables d’Olonne depuis la fin mai. Une première navigation post confinement a d’abord permis de tester APIVIA de l’Ouest de la pointe Bretagne au Sud du bassin d’Arcachon au cours d’une session de quatre journées dédiées à la fiabilisation et à la quête de la performance, le tout en zigzagant en fonction des angles au vent recherchés pour écrire l’air de rien, une trace qui ressemblait drôlement au nom de « Liberté ».
Depuis, les navigations se multiplient, mêlant toujours la performance à la préparation du skipper. La fin de cette semaine verra cette fois Charlie Dalin se confronter aux autres solitaires pensionnaires du Pôle Finistère Course au Large pour une session de trois jours. Vendredi auront lieu des « speed tests » et, samedi matin, la flotte de Port-la-Forêt s’élancera pour 48 heures de confrontation au large. « Ce stage, dit Charlie, va nous permettre de travailler nos automatismes en « faux solitaire », d’évaluer nos performances face à la concurrence et d’échanger sur nos retours d’expérience. Ces entraînements vont être bénéfiques pour tout le monde et nous tirer vers le haut, il faut savoir partager ».
Le projet Apivia Voile a donc passé un nouveau cap. Mis à l’eau en août 2019, le monocoque avait essentiellement fait l’objet d’attentions portées à la fiabilisation, jusqu’à présent. « Notre priorité était alors de lui permettre de traverser l’Atlantique sans dommage, l’an dernier,» explique Charlie. «Le début d’année fut compliqué, et nous avons tout juste commencé à travailler en profondeur sur la performance du bateau. Nous avons été très studieux, et c’est un travail doublement efficace. APIVIA va désormais plus vite et je connais tous les réglages en fonction du vent et des angles à prendre. S’il faut affiner en fonction de l’état de la mer notamment, cela me permettra de gagner beaucoup de temps, de pouvoir me concentrer d’avantage et de gagner en énergie en temps de course. »
Des experts autour du skipper
Depuis la reprise, Charlie a été aidé par les compétences et les savoir-faire spécifiques de ses trois équipiers. Antoine Carraz, tourdumondiste et Directeur technique du projet Apivia Voile, a posé son œil acéré sur les systèmes électroniques et informatiques. Yann Eliès a partagé son expérience du bateau et sa science des réglages (il était équipier de Charlie sur la Transat Jacques Vabre l’an dernier, et a participé à toutes les navigations du bateau en 2019). Pascal Bidégorry, qui travaille depuis 2015 au sein des équipes du team MACIF, a livré ses précieux conseils en tant qu’expert du développement des bateaux – entre autres. « Pascal a une grande expérience des bateaux prototypes, dit Charlie. Il sait les développer, proposer des pistes pour des améliorations, et il excelle aussi dans la capacité à faire du mieux possible avec l’existant. Ses deux Volvo Ocean Race lui ont donné un savoir-faire énorme dans les protocoles de tests de performance ».
Le retour à la compétition prévu début Juillet
Le 4 juillet, la flotte IMOCA, dont APIVIA, s’élancera à l’assaut de la Vendée – Arctique – Les Sables d’Olonne, un grand galop d’essai de dix jours en solitaire et une première course en solo pour Charlie Dalin, après 40 jours de préparation qu’il voit comme « Une étape de contrôle intermédiaire, une sorte de bac blanc avant le Vendée Globe. Ce sera surtout un retour à la compétition, qui me manque ! J’ai vraiment hâte de me confronter aux autres ! »
Info Teams
Sam Goodchild face au défi du "FOMO" dès son premier Vendée Globe
À quelques jours du départ de son premier Vendée Globe, Sam Goodchild se questionne sur l’art de gérer son rythme. Les experts l’imaginent déjà sur le podium de cette mythique course autour du monde en solitaire, qui s’é…
•••Les favoris pour le Vendée Globe 2024-2025 – un plateau très compétitif de 40 participants
L'épreuve en solitaire autour du monde du Vendée Globe 2024-2025 s'annonce historique : non seulement elle rassemblera un nombre record de 40 skippers sur la ligne de départ, mais elle promet aussi d'être l'une des plus …
•••