Qui est Benjamin Dutreux ?

Sur son plan Farr de 2007, Benjamin Dutreux dispute un remarquable Vendée Globe. Depuis le départ de la course, il y a maintenant plus d’un mois, le trentenaire fait preuve d’une pugnacité sans faille. La Classe IMOCA a cherché à en savoir un peu plus sur ce jeune marin plutôt discret qui dispute son premier tour du monde.
Natif du Nord, Benjamin Dutreux passe toutes ses vacances d’été chez sa grand-mère à l’île d’Yeu, en Vendée. À 8 ans, il s’y installe avec son frère Marcel et ses parents. Il s’inscrit alors au club de voile insulaire, puis 4 ans plus tard, il rejoint le club de Fromentine, sur le contient : tous les mercredis et samedis jusqu’à ses 15 ans, il prend le bateau pour suivre ses entraînements. Puis, il rentre en internat aux Sables d’Olonne. À 16 ans, il débute en équipe de France jeune. Il remporte deux titres de Champion de France universitaire, un Championnat d’Europe, et en 2008, il est sacré de Champion du Monde avec sa partenaire Elodie Wilmart. Il décroche son DUT Sciences Génie des matériaux et devient responsable technique chez Sirena Voile. Il y restera trois ans. Fin 2014, il intègre le Team Vendée formation et découvre la navigation en solitaire sur le circuit Figaro Bénéteau. Sur sa première Solitaire, il termine 1er bizuth. En 2018, il décroche la 5ème place de cette célèbre course. Sa carrière de coureur au large en solitaire est définitivement lancée !
Un projet engagé
Dès 2018, Benjamin Dutreux embarque l’association « Water Family, du Flocon à la Vague » sur le Tour de France à la Voile. Avec son équipe, ils mènent des actions de sensibilisation à la protection de l’eau, en particulier auprès des enfants, mais aussi auprès des autres équipes et des organisateurs de courses. Il continue à porter haut les couleurs de cette association sur son IMOCA autour du monde.
© Charles Drapeau / ILP Vision
Dans la cour des grands
Après plus d’un mois en mer, il faisait le point sur sa course hier matin : « Je suis super – super content, de la manière dont le bateau se comporte, et moi pour l’instant ça se passe bien en mer, j’ai quelques bricoles à régler mais je me sens bien ! Je suis aussi content de sortir de cette situation de stress avec les tempêtes. Je ne connais pas trop ça et j’avoue que j’étais un peu stressé, j’avais du mal à me reposer, je n’étais pas hyper à l’aise. »
« J’aime la compétition »
D’une nature pourtant sociable, il indiquait avant le départ ne pas être particulièrement inquiet à l’idée de partir en solitaire si longtemps : « J’ai fait 20 jours en rentrant de la Transat Jacques Vabre hors course, j’ai trouvé ça long. Mais en compétition, avec l’adrénaline, ça me motive beaucoup. J’aime la compétition. »
Il avoue quand même hier matin que ses ‘potes’ et sa famille lui manquent. Mais d’après lui, la fête n’en sera que plus belle (surtout si tout a ré-ouvert) !
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