La Classe IMOCA travaille au développement d’une performance plus durable et accompagne ses membres afin d'orienter la réflexion vers des innovations plus responsables.
En 2021, la Classe IMOCA établit de nouvelles règles de jauge incluant l’aspect environnemental. La première étape passe par la connaissance et l'analyse de l'empreinte écologique de l'activité (construction, mobilité, énergies, communication, etc) afin de cibler les marges de manœuvre et pouvoir réduire son empreinte efficacement. Grâce de cette démarche, la Classe IMOCA anticipe de futures contraintes législatives liées à la diminution d’impact des activités humaines, notamment industrielles.
De plus, les IMOCA sont de véritables laboratoires qui inspirent un marché plus large allant de la plaisance à la marine marchande. Aussi, pour faire évoluer le milieu maritime vers un fonctionnement plus respectueux de l'environnement, il est essentiel pour la Classe IMOCA de contribuer et de mettre en pratique des innovations durables et transférables à d'autres secteurs d'activités.
L’analyse du cycle de vie (ACV) permet de quantifier les impacts environnementaux de la fabrication à la fin de vie des produits à travers 6 indicateurs.
1 - Potentiel de réchauffement planétaire (kgCO2e)
2 - Épuisement des ressources non renouvelables
3 - Consommation d'eau
4 - Eutrophisation marine
5 - Consommation d'énergie
6 - Production de déchets
Depuis 2021, les règles de Classe mentionnent l’obligation de mettre en place une analyse de cycle de vie pour toute nouvelle construction de bateau ou de nouvelle pièce.
Aussi, à l’annonce d’une construction d’un nouvel IMOCA, la Classe se met en relation avec le team et le chantier concernés. La collecte de données sera dans un premier temps tournée vers la construction des pièces standards ainsi que de la plateforme (coque pontée et structurée), du bulbe de quille, du mât, de la bôme, des safrans et des foils.
L’objectif est de rassembler les données comparables permettant de quantifier l’impact des transports, des ressources matérielles, humaines et énergétiques utilisées lors de la construction de ces pièces.
Créé grâce au soutien de 11th Hour Racing, cet outil permettra de dégager des pistes d’amélioration du bilan environnemental.
D'ici 2023, la flotte d'IMOCA devra embarquer une voile 'green' parmi les 8 autorisées sur les courses du Championnat IMOCA Globe Series. Mesure votée en avril 2021 lors de l'Assemblée Générale de la Classe, cela fait partie des actions concrètes qui devraient pousser les parties prenantes du secteur à se pencher davantage sur la conception de produits plus durables.
Certaines technologies existent déjà, comme celles développées par OneSails, entreprise qui a breveté la technologie 4T FORTE pour construire des voiles de haute technologie à la fois performantes et vertueuses sur le plan environnemental. Les voiles 4T FORTE sont les seules voiles au monde à être certifiées ISO 14040 pour l'analyse du cycle de vie et, contrairement à toutes les autres voiles, elles sont 100 % recyclables à la fin de leur utilisation.
4T FORTE est un composite flexible composé de 22 couches, chacune ayant une fonction spécifique. Ces voiles sont parfaitement recyclables du fait que tous les éléments de la structure sont constitués de la même molécule, le PE (polyéthylène). De plus, ces voiles sont construites en une seule pièce éliminant ainsi la colle et le film mylar qui posent aujourd'hui souci lors du recyclage.
En 2020, Pip Hare et Ari Huusela ont pu tester les voiles OneSails sur le Vendée Globe.
Les IMOCA créent de l’énergie grâce à la puissance de l’eau, du vent ou du soleil. Depuis 2012, les skippers cherchent à réduire l’utilisation de gasoil, utilisé en course pour recharger les batteries. Même si le moteur est obligatoire pour d’éventuels problèmes (assistance, avarie grave, casse des autres sources d’énergie), son utilisation reste donc limitée.
En 2020, 90% de la flotte est équipée d’hydrogénérateurs. Ces hélices, développées par l’entreprise créée par Yannick Bestaven, Watt&Sea, ont révolutionné la gestion de l’énergie à bord. Bien que moins utilisés, d'autres systèmes de production d'énergie existent comme les panneaux solaires (de plus en plus efficaces) et les éoliennes.
A horizon 2024, l'objectif est que 100% de la flotte soit en mesure d'être autonome en énergie sur le Vendée Globe.
Vidéo
30.03.2021
Du Vendée Globe à l'industrie, quels transferts de technologies ?
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