S’il fallait le qualifier en deux mots, Vincent Riou serait le super polyvalent ; car ce marin-là sait absolument tout faire : concevoir, développer et optimiser les bateaux, être un (très) grand stratège météo, mais aussi un fin technicien et un régatier aussi acharné que talentueux. Un couteau suisse breton, en quelque sorte !
A 44 ans, Vincent Riou est une des figures les plus emblématiques du Vendée Globe. L’histoire qui le lie à cette course débute en 2000 lorsqu’il fait son premier tour du monde… en restant à terre. Préparateur du PRB de Desjoyeaux, il joue un rôle crucial dans la victoire du bateau vendéen. Le sponsor choisit alors de confier à ce jeune homme discret et efficace la barre de son monocoque pour l’édition 2004.
Pour sa première participation, le Bigouden s’impose au terme d’un duel épique avec Le Cam qui lui offre un surnom digne d’un sous-marin nucléaire : « Vincent, le Terrible ». Il entame alors la construction d’un nouveau monocoque pour l’édition 2008-2009. Après 57 jours de course, sa route croise à nouveau celle de Le Cam lorsque celui-ci se retourne au large du Cap Horn. Vincent parvient à le récupérer in extremis mais abîme son gréement pendant le sauvetage. Le mât tient plusieurs heures avant de s’effondrer à quelques milles de la Terre de Feu. Contraint à l’abandon, Vincent sera classé troisième exæquo par le jury.
Pour l’édition 2012-2013, il est le seul ancien vainqueur au départ. Après avoir percuté une bouée métallique dérivant en Atlantique, Vincent sera contraint d’abandonner ce Vendée Globe. En 2013, il reprendra la barre de son monocoque pour participer à la Transat Jacques Vabre qu’il remportera avec Jean Le Cam. Affuté physiquement, Vincent allie des qualités de navigateur, régleur, stratège, technicien, bricoleur…
En plus de ses dix victoires sur le circuit IMOCA, son palmarès révèle sa polyvalence : du Laser à la Solitaire du Figaro, du First Class 8 au multicoque océanique et Diam 24, il a tout fait ou presque. Vincent est aujourd'hui au sommet de son art et se dédie aujourd'hui à la transmission avec le skipper Sébastien Simon dont il est le pivot de son porjet IMOCA pour le Vendée Globe 2020-21.