Imoca Conference Orsenna JLC 52991

« Moi je ne fais pas les choses par obligation mais avec conviction. Je suis très heureux de pouvoir servir la science quand je suis au large. » C’est ce que Louis Duc, skipper de l’IMOCA Fives Group - Lantana environnement a déclaré samedi matin pour évoquer notamment les bouées météorologiques déployées lors de courses IMOCA pour collecter des données atmosphériques.

Ce matin, au Chateau de Brest, scientifiques, skippers, écrivains et élèves de l’école des mousses se sont réunis pour la conférence « À la vie à la mer » organisée par la Guyader Bermudes 1000 Race (See to Sea) et la Classe IMOCA. En effet, le prélèvement d’échantillons d’eau de mer ou le déploiement de bouées dans certaines zones du globe permettent d’obtenir des données précieuses qui servent à plusieurs domaines de la science : météorologie, biologie…  

Cette conférence, présentée par l’académicien Erik Orsenna et la journaliste Marine Barnerias, aux côtés d’experts reconnus tels que Pascale Lherminier, chercheur en océanographie de l’Ifremer, Tristan Hatin, responsable service médiation et culture scientifique de l’Océanopolis, Martin Kramp, coordinateur navires de l’OceanOPS ainsi que Olivier Desprez de Gésincourt, manager du programme européen E-SurfMar. 

Ces spécialistes de l’Océan ont confié leur manque d’accès à certaines zones, parfois sauvages, couvertes par certaines des courses IMOCA et notamment les tours du monde. Ces données sont aussi précieuses plus près des cotes et c’est pour cela que trois duos de skippers, engagés sur la course, déploieront des bouée de Météo France la semaine prochaine entre la mer d’Irlande et le Golfe de Gascogne : Antoine Cornic et Jean-Charles Luro à bord de Human Immobilier, Sam Goodchild et Antoine Koch sur For the Planet, ainsi que Guirec Soudée et Corentin Douguet aux commandes de Freelance.com. Les 26 marins engagés dans la quatrième édition de la course qui partira de Brest dimanche 8 mai à 14 heures, sont familiers de ces actions concrètes, grâce au partenariat noué jusqu’en 2025 entre l’IMOCA et la Commission Océanographique Intergouvernementale (COI) de l’UNESCO, qui se déploie sur le terrain avec l’équipe du Centre d’opérations d’OceanOPS. 

Imoca Conference Orsenna JLC 5216© Jean-Louis Carli / IMOCA

Erik Orsenna - Ecrivain et académicien 
« L’eau est le plus discret et fiable des miroirs.»

Pascale Lherminier - Chercheur en océanographie de l’Ifremer
« Skippers, il faut que vous soyez convaincu de ce que vous faites. Ces gestes ont tellement d’impact sur le travail des scientifiques, qu’il faut que vous soyez convaincus pour que ce geste soit bien exploité. » 

Martin Kamp - Coordinateur navires de l’OceanOPS
« Aujourd’hui, les routeurs déterminent les routages pour les marins grâce aux données de Météo France, récupérées avec bouées déployées par les skippers. » 

Lucie Coquempot - Département d'océanographie et de dynamique des écosystèmes chez Ifremer
« Fabrice Amadeo (Skipper de l'IMOCA Nexans - Art & Fenêtres) a suivi, lors du dernier Vendée Globe, notre programme de prélèvements d’échantillons d’eau, et les données récoltées ont grandement servi à nos scientifiques pour étudier les microplastiques dans toutes les régions du monde. » 

Olivier Desprez de Gésincourt - Manager du programme européen E-surfmer chez Météo France 
« Les trajets des IMOCA lors de leur tour du monde nous donnent des opportunités de déploiement. » 

Louis Duc - Skipper de l'IMOCA Fives Group - Lantana environnement
« Moi je ne fais pas les choses avec obligation, mais plutôt avec conviction. Je suis très heureux de pouvoir servir à la science quand je suis au large. » 

Oliver Heer - Skipper de l'IMOCA Oliver Heer Ocean Racing 
« Peu importe les kilos embarqués, c’est important de faire cette action pour nous skipper, vu l’impact. » 

Imoca Conference Orsenna JLC 5201© Jean-Louis Carli / IMOCA