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Les 24 premières heures de la course offshore du Défi Azimut-Lorient Agglomération ont été riches en action, les équipages ayant dû faire face à des conditions allant de l'absence quasi-totale de vent aux vents portants de l'Atlantique Nord.

Dès le départ, jeudi après-midi, par une belle journée au large de Lorient, le duo APIVIA, Charlie Dalin et Paul Meilhat, a dicté sa loi pour tenter de poursuivre sa lancée initiée à la Rolex Fastnet Race et ajouté une nouvelle victoire à leur palmarès. 

Charlie Dalin et Paul Meilhat se sont dès le départ placés en tête de flotte. Que cela soit dans les petits airs ou dans les vents plus forts de sud-ouest, les deux marins conservent leur avance sur leurs concurrents.  

Après 19 heures de mer, au premier waypoint, situé à environ 220 milles à l'ouest-sud-ouest de Lorient - APIVIA filait au portant dans des vents de nord-ouest avec 14 milles d'avance sur Thomas Ruyant et Morgan Lagravière sur LinkedOut.

Sébastien Simon et Yann Elies sur ARKÉA PAPREC se placent sur la troisième place du classement, suivis par Louis Burton et Davy Beaudart sur Bureau Vallée 3 et enfin Simon Fisher et Justine Mettraux sur 11th Hour Racing Team-Alaka'i. A une trentaine de milles derrière, Séb Josse et Nicolas Troussel sur CORUM l'Epargne, suivis de près par Sam Davies et Nicolas Lunven sur Initiatives-Coeur, puis Romain Attanasio et Sébastien Marsset sur Fortinet-Best Western.

Cette épreuve est certes courte, mais elle n'est pas moins fatiguante pour les équipages qui peinent à se reposer, comme le montre la vidéo embarquée d'ARKÉA PAPREC où l'on voit les deux skippers travailler dur sur le pont pour tirer des bords dans un vent léger après le départ. 

Tout n'a pas été rose pour tout le monde. Le nouvel 11th Hour Racing Team-Mālama et Groupe SÉTIN-4MyPlanet ont malheureusement dû abandonner. Le premier était susceptible de souffrir de problèmes de démarrage et c'est ce qui s'est passé. Les skippers Charlie Enright et Pascal Bidégorry ont passé plusieurs heures à essayer de réparer une connexion cassée entre la barre et le safran. Bien qu'ils aient solutionné le problème, il était plus prudent de rentrer au vue des conditions météorologiques prévues pour les heures suivantes. 

"Participer à cet événement était évidémment risqué pour nous étant donné le calendrier serré,"a commenté Enright sur le quai de retour à la marina La Base de Lorient. "L'objectif majeur est la Transat Jacques Vabre donc nous avons pensé plus raisonnable de revenir pour s'assurer de ne pas allonger la liste des travaux à effectuer."Le marin ajoutait que cette première nuit en mer leur a permis de détecter plusieurs petits soucis, ce qui permettra d'affiner la liste de choses à faire sur le bateau.

Les skippers de Groupe Sétin-4myplanet ont dpu eux arrêter pour cause d'une dérive cassée qui s'est coincée en position basse alors qu'ils naviguaient un peu au sud de la flotte. Les deux co-skippers ont rapidement compris qu'il n'était pas sûr de continuer alors qu'ils étaient incapables de remonter leur quille et ont décidé que le retour à quai était la meilleure solution.

Une fois de plus, la flotte IMOCA a montré à quel point elle était compétitive. Etonnemment, cette course n'est pas aussi groupée que ce à quoi nous nous étions habitué dernièrement. Après six heures de course, les 11 premiers bateaux ne sont séparés que de 3,7 milles. Mais à l'approche de la marque des 24 heures, alors qu'APIVIA menait la course jusqu'au waypoint 2, à 75 miles au sud-est du waypoint 1, les cinq premiers étaient répartis sur 20 miles d'océan.

Ed Gorman