Alexia Barrier on the way to her dream

Alexia Barrier sera l’une des trois femmes à participer à la Route du Rhum 2018 dans la catégorie des IMOCA sur le plus vieux bateau de la flotte, le mythique « Pingouin » un plan Lombard de 1998 rebaptisé 4myplanet2

Elle sera l’une des trois femmes à participer à la Route du Rhum-Destination Guadeloupe 2018 dans la catégorie des IMOCA. Engagée sur le plus vieux bateau de la flotte, le mythique « Pingouin » (un plan Lombard de 1998 rebaptisé « 4myplanet2 »), Alexia Barrier ne mettra pas pour autant son âme de compétitrice de côté. Basée en Méditerranée, à Antibes, Alexia poursuit sa préparation et a récemment validé sa qualification. Rencontre avec une navigatrice qui se rapproche pas à pas de son rêve de petite fille, le Vendée Globe.  


Alexia, comment s’est passé ton parcours de qualification pour la Route du Rhum, d’une longueur de 1200 milles ?

« C’était musclé mais tout s’est bien passé ! Je suis partie le 22 août d’Antibes et je suis revenue presque six jours plus tard après avoir navigué dans le Golfe du Lion, fait le tour de la Corse et de la Sardaigne puis être passée près de l’Italie. J’ai pu valider la solidité de mon IMOCA dans des conditions difficiles avec aussi beaucoup de trafic maritime. C’est un bateau physique, j’ai pris le temps de bien faire les manœuvres pour ne pas me mettre dans le rouge. Je suis restée très vigilante pour valider cette qualification et ainsi franchir une étape importante en vue de la Route du Rhum. »

Auparavant, on t’avait vu sur les Monaco Globe Series mais pas sur la Dhream Cup. Pourquoi ?

« Car je n’ai pas le budget pour participer à toutes les courses et je privilégie celles qui sont inscrites au calendrier des IMOCA Globe Series (le nouveau Championnat du Monde de la Classe réunissant les principales courses du circuit, sur la période 2018-2021, NDR). C’était le cas de la nouvelle épreuve à Monaco qui a été très instructive pour moi car je venais juste de réceptionner mon bateau. Avec mon co-skipper Pierre Quiroga, nous étions dans une phase de découverte. Avec notre vieux bateau nous avons réussi à naviguer proprement, à jouer pendant les ¾ de la course avec les autres concurrents qui avaient des machines bien plus performantes. »


Comment appréhendes-tu la Route du Rhum ? Quels objectifs poursuis-tu sur le plus ancien bateau de la flotte IMOCA ?
« La Route du Rhum sera une découverte pour moi, mais aussi pour le bateau car bizarrement, s’il a pris le départ de six tours du monde (dont quatre Vendée Globe), il n’a jamais participé à la Route du Rhum ! Ce sera difficile de rivaliser avec mes concurrents. Je vais chercher d’autres axes de travail et quand même tout donner car je suis une compétitrice dans l’âme. C’est une chance de participer à cette course que je vois aussi comme une très belle occasion de faire mes gammes en vue du Vendée Globe 2020, le challenge ultime. »

Au-delà de la performance sportive, ton projet porte un message fort…

« Oui, le bateau est un outil au service d’autres challenges. Mon projet se construit depuis 2009, sur différents supports et autour de quatre univers : sportif, éducatif, scientifique et technologique. Pendant mes navigations, je vais par exemple collecter des données scientifiques comme la salinité et la température de l’eau de surface. Je vais aussi faire des observations de la mégafaune ou encore des déchets et des plastiques. Nous allons aussi mettre à disposition un kit pédagogique sur les océans pour les écoles, les collèges et les lycées. Une cinquantaine de classes suivent le projet à travers la France.»

Pour en savoir plus : https://www.alexiasailingteam.com/fr/index.html