Alors...spi ou pas spi ? Paul Meilhat nous en dit plus

Les bateaux de dernière génération sont équipés de trois voiles "plates" : J0, J2 et J3 (de la plus grande à la plus petite).

Pour les trois voiles "creuses", tout le monde a embarqué un grand gennaker mais les choix pour les deux dernières voiles sont assez différents.

Il y a la solution "vintage" petit gennaker polyvalent et spinnaker.

La deuxième solution, développée pour les foilers, s'oriente plutôt vers deux petits gennakers, des voiles de capelage qui permettent d'attaquer un peu plus ! L'un plutôt plat de l'ordre de 180m2 et l'autre en extérieur des haubans d'environ 240m2.

Cette deuxième solution permet d'exploiter le potentiel des nouveaux foils aux allures de 110° à 140° mais elle laisse une partie vide aux allures de portant VMG dans moins de 20 nœuds de vent.

Depuis le départ, les conditions ont favorisé les spis donc la quasi totalité des bateaux à dérives, comme Jean Le Cam par exemple, mais aussi certains foilers.

Tout d'abord, lors de l'aile de mouette dans le premier anticyclone avant Thêta puis, juste après Thêta, lorsque l'alizé s'est réinstallé et surtout, en ce moment, pour contourner l'anticyclone de Sainte-Hélène positionné très sud.

Le spi pourrait également servir dans le Grand Sud si des hautes pressions venaient barrer la route des skippers, les obligeant à tirer des bords de vent arrière dans le petit temps le long de la zone des glaces.

Au cours de la saison et dans la période pré-départ, c'est une partie de poker menteur qui se joue pour ne pas dévoiler son choix de voiles mais on commence à avoir des petites idées !

Je ne trahis pas de secret en disant que Sam Davies en possède un puisqu'on le voit sur les images du bord. Kevin Escoffier lui n'en a pas embarqué. Je vous laisse poursuivre cette enquête en épluchant les vacations et les selfies !

Paul Meilhat

© Eloi Stichelbaut / DPPI