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Cette semaine a été chargée et constructive pour l’IMOCA. Trois grandes décisions ont été votées et validées à une large majorité...

Cette semaine a été chargée et constructive pour l’IMOCA. Après le stage sécurité organisé à la Trinité-sur-Mer mercredi 4 avril, les acteurs de la classe se sont retrouvés le lendemain à Lorient pour l’Assemblée Générale 2018. Incitation à utiliser les énergies renouvelables à bord, accord pour poursuivre les discussions avec la Volvo Ocean Race, nouvelle règle concernant les radars : trois grandes décisions ont été votées et validées à une large majorité.

C’est dans les locaux du Football Club de Lorient que s’est tenue le jeudi 5 avril l’Assemblée Générale annuelle destinée à fixer les grandes orientations de la classe IMOCA. Une soixantaine de personnes étaient présentes, skippers et teams managers. Plusieurs décisions ont été approuvées avec un taux d’acceptation de 85 à 90 %.

Inciter à l’utilisation d’IMOCA sans énergie fossile
Les participants à l’AG ont voté une nouvelle règle devant favoriser les énergies renouvelables à bord des bateaux afin qu’ils n’utilisent plus de gasoil. Certains skippers ont déjà annoncé leur volonté de faire évoluer leurs bateaux en passant d’un moteur à explosion à un moteur électrique. Cette volonté de suppression de l’énergie fossile est clairement dans l’ère du temps et répond à une prise de conscience partagée entre les skippers d'aller vers des bateaux plus optimisés en terme de développement durable.

Poursuivre les discussions engagées avec la Volvo Ocean Race
Les skippers IMOCA ont aussi voté en faveur d'un possible inscription de la Volvo Ocean Race au programme des courses IMOCA. Les acteurs de la classe donnent donc leur accord de principe sur le fait que le prochain tour du monde en équipage avec escales puisse se disputer sur des 60 pieds IMOCA. C’est désormais au Conseil d’Administration de poursuivre les discussions avec la Volvo Ocean Race. Antoine Mermod, Président de la Classe IMOCA : " Globalement les skippers ont voté massivement pour ce rapprochement. Maintenant les discussions vont se poursuivre dans les semaines qui viennent entre l'IMOCA et la VOR, afin de définir ensemble les bases de ce partenariat. Les skippers ont une vraie envie d'avancer dans ce sens et on est prêts. La balle est maintenant dans le camps de la VOR...".

Des radars plus performants pour diminuer les risques de collision
Augmenter la sécurité des bateaux constitue un enjeu majeur pour la classe IMOCA. Ainsi, une nouvelle règle imposera d’embarquer des radars plus performants à partir du départ de la Route du Rhum 2018. L’objectif est de donner aux marins solitaires un meilleur outil de veille pour diminuer, autant que faire se peut, les risques de collision.

Un Conseil d’Administration international
Outre ces trois décisions importantes, l’Assemblée Générale a permis d’élire deux nouveaux membres au Conseil d’Administration : le Suisse Alan Roura et l’Allemand Boris Herrmann. Ils rejoignent ainsi Louis Burton, Paul Meilhat et le Néo-Zélandais Conrad Colman. Antoine Mermod reste Président, le Britannique Alex Thomson vice-Président et Charles Euverte trésorier. Parmi les huit membres du CA, quatre sont étrangers, ce qui reflète bien la volonté d’internationalisation de la classe IMOCA.
 
Réaction du skipper Boris Herrmann suite à l’AG IMOCA :
" Cette Assemblée Générale a été un grand succès. Toutes les propositions de changement de règles ont été acceptées. La poursuite du rapprochement avec la Volvo Ocean Race est une excellente nouvelle. Si les deux plus prestigieuses courses offshore (Vendée Globe et Volvo) se disputent en IMOCA, ce sera un atout majeur pour augmenter la popularité de la classe à l’international et monter des nouveaux projets encore plus vendeurs auprès des sponsors. Quant à la décision sur les énergies renouvelables, elle va aussi dans le bon sens. Se dire que l’on peut boucler un tour du monde en produisant sa propre énergie, sans gasoil, est très inspirant. En prônant les énergies propres, nous apportons notre petite contribution dans une problématique plus vaste qui touche l’ensemble de nos sociétés. C’est l’âme de la classe IMOCA que de chercher l’innovation en permanence, dans tous les domaines. A titre personnel, j’ai un partenariat avec la marque BMW qui fait beaucoup de recherches pour les batteries des voitures hybrides et électriques. Nous travaillons sur la mise en place de ces batteries sur mon IMOCA et la décision sur les énergies renouvelables prise lors de l’Assemblée Générale va beaucoup m’aider pour cela. Nous espérons fiabiliser le système pour la saison 2019. »

Paul Meilhat à propos du rapprochement avec la VOR :
" Je suis hyper content et très enthousiaste de ce projet d'accord car la Volvo Ocean Race est vraiment une course que je rêve de faire pour plusieurs raisons. Sportive d'abord car la VOR est sans doute la course la plus dure, qui permet de se confronter aux meilleurs marins et de réunir un vrai plateau international. Pour un porteur de projet comme moi, c'est donc un vrai plus de pouvoir proposer la VOR car sa dimension internationale permet d'approcher des grandes marques mondiales. Et pour ceux qui n'ont pas de bateau, cela permet de faire valoir un savoir-faire pour embarquer. Tout est donc très positif...".