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Bien calé dans le top 5 depuis départ, Boris Herrman est bien dans le jeu. Entre un bateau qui l’épate mille après mille et le jeu tactique qui le stimule, le skipper de Seaexplorer – Yacht Club de Monaco se régale en mer !

Comment vas-tu après deux jours et demi de mer ?
Boris Herrmann :« Ça va bien, j’ai eu une belle matinée avec du soleil et du clapot, mais je suis content de ma course pour l’instant. J’ai eu des soucis hier, je suis allé marcher dans la zone la plus ventée, jusqu’à 30 nœuds de vent, j’ai dû gérer un peu ma grand-voile. C’est du classique, mais ça m’a fait perdre un peu de route, mais on navigue toujours dans la même zone. L’avenir va être très intéressant, très tactique. Il y a l’effet de meute qui va rester ensemble le plus de temps possible. »

Comment se comporte Seaexplorer – Yacht Club de Monaco ? Nous sommes impressionnés par les performances des foilers au près.
« Je suis très content du bateau, qui est performant au près avec ses nouveaux foils. C’est marrant : on navigue bord à bord avec Isabelle, qui a les mêmes foils que nous, et nos vitesses sont similaires. Hier, dans le grand vent, j’aurais pu naviguer à 5 ou 25 nœuds, et j’ai cherché à positionner le curseur sur la sécurité, et j’ai ciblé une vitesse de 13 à 14 nœuds. Déjà à cette vitesse, au près, le bateau commence à sortir de l’eau, même dans la grosse mer ! Il est très sain, je le sens solide, c’est la bonne nouvelle d’hier. »

Le jeu tactique et stratégique est totalement différent, c’est intéressant pour vous ?
« Mentalement, la Vendée – Arctique – Les Sables d’Olonne est très différente d’une Transatlantique de type Route du Rhum, ou Transat Jacques Vabre, que nous avons tous beaucoup étudiée. Là, nous sommes une course qui fonctionne par morceaux : un morceau de côtier, puis la limite Atlantique-mer Celtique, et enfin le régime tempête. Là, c’est la première fois qu’on s’ouvre vers le large. Les premières options se présentent, mais j’ai l’impression que c’est toujours assez groupé, on est encore plutôt sur des ajustements qu’à l’heure des grands choix. Ce sera assurément très intéressant jusqu’à la bouée COI Unesco. On ne va pas s’ennuyer ! »