Christopher Pratt: Objective Vendée Globe !

Arrivé 3ème de la Transat Jacques Vabre aux côté de Jérémie Beyou, à bord de Maître CoQ, Christopher Pratt revient sur la course et ses projets dans la classe IMOCA.

« Cette Transat Jacques Vabre était très dure, très intense. Les cinq bateaux de tête ont été en permanence très proches, leaders à tour de rôle pendant plusieurs heures, voir plusieurs jours. Pour notre part, nous avons toujours été dans les trois premiers et nous finissons troisième donc je considère que ce résultat est logique. Notre objectif était de faire un podium, donc le contrat est rempli à ce niveau là. Nous avons sciemment fait le choix de ralentir à certains moments pour ne pas trop tirer sur le bateau car il était important, par rapport à l'histoire de Jérémie Beyou qui commence avec Maître CoQ, d'arriver en un seul morceau à Itajaï. C'était vraiment l'objectif premier, au delà du résultat. Nous aurions sûrement pu accrocher un meilleur classement mais je n'ai aucun regret car c'était notre philosophie depuis le départ. Nous l'avons appliquée dans le golfe de Gascogne, au Cap Vert, lors de la dernière nuit de course...donc nous sommes contents du résultat compte tenu de cette nécessitée de préserver le bateau...C'était un très bon exercice dans la perspective du projet qui occupe toutes mes pensées en ce moment, à savoir ma participation au Vendée Globe 2016. Je navigue en IMOCA 60 depuis 2009, avec une première Transat Jacques Vabre avec DCNS, puis une Route du Rhum en 2010. Je me sens chaque année de plus en plus à l'aise, à ma place dans ce circuit là, même au milieu de ces grands marins ultra titrés. Aujourd'hui je pense avoir une certaine légitimité pour m'inscrire à cette course, et être capable d'y faire un résultat. Il faut toujours rester très prudent quand aux pronostics sur une course d'une telle difficulté mais je pense avoir le niveau pour mener un projet sportif de cette envergure. C'est l'objectif que je me fixe en tout cas pour les années à venir, même si cela doit démarrer par une participation, même tardive, à la prochaine Route du Rhum. L'idée est vraiment de rester sur le circuit IMOCA et ne rien lâcher jusqu'à pouvoir enfin prendre le départ du Vendée Globe 2016...je prends beaucoup de plaisir à naviguer sur ces IMOCA 60. Ce sont des bateaux hyper complexes au niveau technologique, sur lesquels il faut beaucoup d'entraînement pour appréhender toute cette complexité. Il y a toujours quelque chose à faire pour aller plus vite. Cela fait trois ans que je navigue sur le même bateau (participation à la Transat Jacques Vabre avec Armel Le Cléac'h en 2011, préparation du Vendée Globe dans la foulée et Transat Jacques Vabre avec Jérémie Beyou, ndlr) et je n'arrête pas de sans cesse remettre en question les moyens de faire avancer au mieux les bateaux, les réglages, les façons de s'organiser à bord, le dessin des voiles...on apprend sans cesse et c'est vraiment ce que j'aime dans cette classe ».

CF