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Après une semaine d'incertitude suite à la découverte de dommages majeurs sur son IMOCA L'Occitane en Provence, Clarisse Crémer, toujours en course sur The Transat CIC, espère pouvoir repartir vers New York rapidement.

Retour sur les événements

Le 1er mai, à 20h50, l'inquiétude était palpable dans la voix de Clarisse alors qu'elle découvrait une fissure significative de près de 4,20 mètres dans l'une des cloisons structurelles de son bateau. Après avoir échangé avec la direction de course et son équipe, Clarisse prit la décision de se dérouter vers le port le plus proche, à Horta, aux Açores, à 500 milles nautiques.

Le 2 mai, Clarisse parvint à stabiliser la zone endommagée en utilisant des pièces de rechange à bord et se prépara à naviguer à allure modérée vers Horta, en traversant un nouveau front et des conditions météorologiques difficiles. Dans le même temps, son équipe technique élabora un plan de réparation et se mit en route vers les Açores. Clarisse arriva à la Marina de Horta le 5 mai.

Au lendemain de son arrivée, le directeur technique de l’équipe, Peter Hobson, et les matériaux nécessaires pour la réparation qu’il transportait, ne purent atteindre Horta en raison des conditions météorologiques, les vents violents retardant les vols et leur arrivée au 7 mai. Ce retard accentua la pression sur l'équipe, qui dut se réorganiser et travailler sans relâche de jour comme de nuit afin de réparer la nouvelle section de la cloison.
Aujourd'hui, 9 mai, après des jours de travail, les réparations progressent comme prévu et aucune avarie supplémentaire n'a été constatée. Selon l'équipe technique, Clarisse pourrait reprendre la course dès ce vendredi.

Une course aux milles

Désormais, l'objectif est mis sur la réalisation de cette course. Avec la ligne d'arrivée se fermant le 20 mai à 13h45 UTC, chaque mille que Clarisse effectuera vers l'arrivée comptera pour sa qualification au Vendée Globe, son objectif ultime.

Refusant d’abandonner cette course, Clarisse continue de se battre pour être au départ du Vendée Globe. En effet, elle se retrouve dans une situation où non seulement elle doit terminer cette course, mais elle doit aussi prendre le départ et terminer la traversée transatlantique de retour en France, la dernière course de l'année, de New York au Vendée. Ce sera la dernière opportunité pour accumuler des milles.

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Les mots de Clarisse

"C’est toujours difficile de se retrouver dans ce genre de situations, il y a d’abord l’inquiétude pour le bateau, puis  le stress de ne pas finir la course, le fait de voir les autres concurrents arriver à bon port après des courses magnifiques… mais en réalité je suis plutôt dans un bon état d’esprit. J’ai très vite accepté la situation et me suis concentrée sur mes objectifs jour après jour. Dès que l’équipe a eu le bateau entre les mains dimanche soir j’ai senti toute leur énergie pour me permettre de repartir le plus vite possible et c’était très touchant et réconfortant. Je les vois travailler nuit et jour pour le projet et cela fait vraiment partie de l’aventure, c’est une extension de ce que je peux vivre en mer et j’aurai toutes ces images en tête quand ça sera difficile. Aujourd’hui c’est donc essentiellement de la gratitude et de l’espoir que je ressens; et j’ai hâte de repartir à l’assaut de cette Transat CIC."